Seconde chance
Datte: 09/02/2018,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
Oral
Auteur: Tito40, Source: Revebebe
... y a déjà du mouvement et du bruit. Elle prend son poste, l’air triste.
Vers 10 heures, le boss fait le tour des bureaux comme à son habitude. Ici, c’est l’usage ; une poignée de main aux hommes, une bise aux femmes.
Patrick doit saluer une dizaine de personnes avant d’arriver vers elle. Elle sent la sueur couler sur son front. Il est radieux, souriant, détendu, et ce n’est pas habituel. Il s’approche d’elle, les bras ouverts. Elle lui tend la joue. Il lui saisit le visage entre ses deux mains et l’embrasse sur la bouche brièvement. Il la serre dans ses bras, debout devant tout le monde. Il recule d’un pas, lui sourit, et passe à la suivante.
Solange ne répondra à aucune question, mais les regards de ses collègues et les conciliabules nombreux la mettent évidemment mal à l’aise. Elle est furieuse, elle se sent piégée. Personne ne devait savoir. Il doit se vanter de l’avoir séduite, et il voulait que tout le monde le sache. Elle doit passer pour une salope.« Quel fumier ! » se dit-elle.
Elle pourrait se lever, lui faire face dans son bureau, l’insulter devant tout le monde, mais elle n’en a pas le cœur. Elle se dégoûte. Elle se sent ...
... conne.
À 12 h 30 il revient directement vers elle, et sans se préoccuper de l’entourage, lui dit qu’il est disponible pour déjeuner. Il lui propose de l’accompagner. Ce n’est pas un ordre, mais une gentille invitation, avec un regard exempt de toute sournoiserie. On peut y voir même de la tendresse et, pourquoi pas, un peu plus. La colère a disparu. Ils quittent les bureaux ensemble, bras dessus bras dessous. Il lui ouvre la portière de sa voiture et l’invite à s’installer.
À peine en route, il lui annonce qu’il a donné sa démission. Il crée sa propre affaire, et espère la diriger avec sa compagne. Elle est à la limite de pleurer. Ainsi il a une compagne. Et il s’en va. Mais elle comprend bien vite que la compagne dont il parle, c’est elle. Il stoppe la voiture en pleine rue et l’embrasse. Tout cela est allé bien trop vite, mais à trop réfléchir on ne fait plus rien par instinct. Son instinct ne lui a jusque-là pas servi à grand-chose, mais elle le suit tout de même, ouvre grand sa bouche pour le laisser la pénétrer de sa langue gourmande. Elle sent sa chatte le réclamer. Elle a envie de lui, et elle accepte de le suivre. N’importe où.