1. Bienvenue au paradis !


    Datte: 27/10/2018, Catégories: f, ff, fbi, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme miroir, conte, délire, fantastiqu, merveilleu, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... !
    — Laissez les religions où elles sont et surtout pour ce qu’elles sont. Il y a des milliers de façons de rendre les gens heureux, et pas seulement en étant une mère parfaite ou une infirmière hors normes. Quelle que soit la manière dont vous vous y prenez, vous les rendez heureux, et il n’y a que cela qui compte. Le reste n’est que circonvolutions de pisse-froids qui n’ont aucun intérêt.
    
    D’une voix blanche, je m’entends répondre.
    
    — Et si je repars, je n’aurais vraiment aucun souvenir d’ici ?
    — Aucun.
    
    Une larme coule le long de ma joue.
    
    — Serait-il simplement possible que le Manu d’en bas trouve cette photo dans son portefeuille quand il se réveillera ?
    
    C’est une photo de moi, nue comme il se doit, que je signe rapidement. Tandis que l’homme en blanc la glisse dans le veston de l’homme inconscient qui est sur le lit, il sourit.
    
    — Vous savez qu’il ne saura jamais à qui et à quoi elle correspond ?
    — Je le sais, mais merci quand même…
    
    J’aurais aimé pouvoir serrer Jenny une dernière fois dans mes bras, mais le sol s’ouvre sous mes pieds. Une longue chute, et je sombre dans le néant.
    
    ---ooooOoooo---
    
    Sept heures moins quart. Satané réveil ! J’ai l’impression d’avoir dormi des jours et des jours, mais l’odeur du café me sort de ma torpeur.
    
    — Bonjour, chéri. Bien dormi ?
    
    C’est la voix d’Anita, ma chère et tendre. Elle m’apporte le café, c’est rarissime.
    
    — Oui, mais je ne sais pas, j’ai l’impression d’avoir dormi une éternité…
    — Tu t’es couché ...
    ... tôt, hier soir. C’est peut-être ça… Tiens, en rangeant ta veste, il y a ça qui est tombé de ta poche.
    
    C’est le cliché d’une sublime jeune femme, blonde aux yeux verts et au corps de rêve, photographiée dans le plus simple appareil. La dédicace est simple, « À mon autre moi-même, bisous, Emmanuelle ». Je n’en reviens pas.
    
    — Et comment cette photo est-elle arrivée là ?
    — J’allais te le demander. Cela dit, elle semble te connaître, elle.
    
    Puis, après un silence :
    
    — Tu sais, si c’est ta maîtresse, je peux comprendre, elle est sublime. Mais j’aimerais le savoir.
    — Tu as ma parole que je ne la connais pas.
    
    Elle hausse les épaules.
    
    — Je te crois… Par contre, as-tu remarqué que son écriture ressemble un peu à la tienne ?
    
    Bien entendu, je ne l’ai pas dit mais c’est un détail que j’ai noté.
    
    — C’est ce que je me suis dit. Et puis, je ne sais pas pourquoi, mais cette fille me semble étrangement familière.
    — Aussi surprenant que cela puisse paraître, à moi aussi. Tu devrais garder ce cliché.
    — Si tu veux…
    
    Dix minutes plus tard, une alerte mail m’informe que j’ai un nouveau message. Tiens, il émane du site où j’étais hier, je ne me rappelle pourtant pas leur avoir donné mes coordonnées. Il semblerait qu’ils aient un nouveau modèle, qui ressemble étrangement à la fille de mon portefeuille. En quelques clics, j’apprends qu’elle a dix-neuf ans, qu’elle est française, plus tout un tas d’autres choses qui m’indifférent. Par contre, sa dédicace m’interpelle :
    
    — À ...