1. Une merveilleuse croisière


    Datte: 26/10/2018, Catégories: vacances, pénétratio, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... fils a eu un accident très grave.
    
    Sans un mot, la mère s’écroule. Les policiers appellent immédiatement le Samu. Les voisins, interrogés, indiquent le numéro du portable de Pierre. Celui-ci rejoint immédiatement l’hôpital. Sa mère est en salle de réanimation, où l’on soigne son malaise. Les gendarmes présents lui donnent la raison de cet étourdissement :
    
    — Votre frère et sa compagne circulaient sur la route, quand brusquement d’un chemin privé, à droite, a déboulé un tracteur qui n’a pas respecté le stop et a frappé la voiture sur le côté, l’expédiant dans le fossé en face, après un tonneau.
    — Et mon frère, dans quel état est-il ?
    — Il est malheureusement décédé, et sa compagne dans un état très grave.
    — Et où sont-ils ?
    — À Béziers.
    
    Une infirmière le prévient que la malade avait repris conscience. Il se dépêche d’aller la rejoindre. Avec beaucoup de précautions, il lui rapporte les faits que venait de lui révéler la gendarmerie.
    
    — C’est cette putain qui l’a tué ! Je suis sûr que c’est de sa faute, malgré ce qu’ont dit les flics. Reste tranquille, repose-toi, je m’occupe de tout.
    — Si tu peux, ramène-moi le corps de ton frère.
    — Je le te le promets.
    
    Il se rendit à Béziers, fit le nécessaire pour le rapatriement de la dépouille, régla tout. À l’hôpital, le personnel médical jugea étrange qui n’aille pas rendre visite à la blessée ou qu’il ne prenne pas au moins des nouvelles de son état de santé.
    
    Les obsèques ont eu lieu trois jours plus tard. La ...
    ... maman n’eut pas le courage d’y assister.
    
    À la fin de la cérémonie, les amis et les voisins vinrent lui présenter leurs condoléances. Parmi les dernières personnes, une personne âgée, très triste, s’avança.
    
    — Monsieur, je connaissais bien votre frère, et je partage votre douleur. Ma fille aurait voulu venir, mais elle ne peut pas se déplacer, compte tenu de ses blessures.
    — Vous êtes le père de cette putain qui a tué Jacques ?
    — Mais, Monsieur, c’est un accident. Elle ne pouvait rien faire.
    — Foutez le camp !
    
    Le monsieur, très choqué, repartit sans un mot.
    
    Un mois plus tard, Pierre et sa maman reçurent un colis. Il s’agissait de toutes les affaires de Jacques, envoyées par Annie. À l’intérieur, une lettre :
    
    Pierre interdit à sa mère de contacter cette femme. Il ne se rendit pas compte qu’il augmentait le désarroi et la douleur de cette dernière. Son état de santé empira, et six mois plus tard elle décédait de chagrin. On l’ensevelit trois jours plus tard.
    
    À la sortie eurent lieu les condoléances, et le vieux monsieur se présenta à nouveau ; mais il ne put dire une seule parole, Pierre le rejetant, l’insultant violemment.
    
    Il se retrouvait seul ; sa famille qu’il adorait était anéantie. Pendant deux ans, il fit son deuil.
    
    Au printemps, il a décidé de reprendre une vie normale. Le comité d’entreprise prenait en charge une partie du voyage. Il a choisi de partir en croisière, aucun des employés de sa succursale n’ayant fait le même choix. Il pourra ainsi se ...
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