1. Une merveilleuse croisière


    Datte: 26/10/2018, Catégories: vacances, pénétratio, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... souvent à sa maman. À chaque fois les retrouvailles étaient chaleureuses avec elle. Mais son frère lui en voulait de ses absences. L’atmosphère devenait pesante.
    
    Pourtant un samedi, il arriva détendu, aimable, un peu distrait. Cette attitude inquiéta son frère qui soupçonna un changement dans l’existence de Jacques. Il ne pouvait s’agir que d’une femme qui était entrée dans sa vie. Il allait abandonner les siens. Pierre l’interrogea, mais Jacques évinça la question et repartit sans donner d’explications.
    
    Les visites s’espaçaient et il ne revint qu’une fois par mois. Lors de sa dernière visite, Pierre le questionna. Son frère reconnut qu’il avait une liaison. À vingt-quatre ans, étant majeur, il était capable de décider de sa vie privée. Pierre partit en claquant la porte ; après tous les sacrifices qu’il avait faits pour son frère, celui-ci ne lui en était pas reconnaissant.
    
    Jacques resta avec sa maman, et bien qu’elle ne lui eût rien demandé, la renseigna. Oui, il connaissait une fille, très jolie, et tous deux s’aimaient passionnément. Ils étaient pacsés depuis trois mois. Certes, elle était plus vieille que lui mais avait une bonne place dans une banque. La mère fut toute émue du bonheur de Jacques, et de penser que bientôt elle aurait une belle-fille, et surtout des petits-enfants.
    
    Quand Pierre rentra le soir, il interrogea sa maman qui, toute heureuse, lui fit part des confidences de Jacques. L’aîné réagit avec violence et lui dit qu’il ne tolérerait jamais ...
    ... cette fille dans la maison. Une vieille qui cherchait à se placer avec un gamin qui avait un bon salaire !
    
    La maman appela son Jacques pour lui expliquer la situation. Il lui promit qu’il allait téléphoner à son frère, et que n’importe comment il viendrait le week-end suivant lui présenter sa compagne.
    
    Jacques appela son frère. Pierre lui reprocha son égoïsme, son manque de reconnaissance ; le haut-parleur étant branché, Annie, sa compagne, entendait tout. Elle essaya de parler à Pierre, mais il la traita de profiteuse, de couguar, et il raccrocha brutalement.
    
    Fou de colère, il dit à sa mère qu’il ne serait pas à la maison ce jour-là.
    
    Devant tant de haine, Annie essaya de dissuader Jacques d’aller leur rendre visite : on irait chercher sa maman pour l’inviter ici. Mais il maintint sa décision : ils iraient là-bas. Cette maison était aussi la sienne, il était chez lui.
    
    Le samedi matin, Jacques étant sur les nerfs, c’est Annie qui prit le volant.
    
    Pierre avait quitté le domicile, et maman attendait avec impatience le nouveau couple, languissant de connaître la promise. L’heure du repas approchait, et toujours pas de nouvelles.
    
    Soudain, la sonnerie d’entrée.« Tiens, se dit la mère,pourquoi n’entre-t-il pas directement ? » Tirant le battant de la porte, elle voit deux gendarmes sur le seuil. Surprise et effrayée, elle reste sans un mot.
    
    — Madame Duhamel, je suppose.
    — Oui, parvient-elle à bafouiller.
    — Nous avons la triste charge de vous dire que votre ...
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