Une merveilleuse croisière
Datte: 26/10/2018,
Catégories:
vacances,
pénétratio,
Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe
Pour la première fois depuis longtemps, Pierre se sent détendu et se surprend à siffloter. Dans un mois il part en congé faire une merveilleuse croisière. Cela lui permettra d’oublier tous les malheurs passés et de démarrer enfin une vie, qu’il espère, sera heureuse.
Il a eu la chance de naître dans un couple qui s’aimait. Pendant huit ans, il est resté fils unique, particulièrement choyé. Puis un Noël il a reçu un cadeau, un petit frère baptisé Jacques. Ses parents craignaient que l’arrivée de ce bambin provoque de la jalousie chez l’aîné. Au contraire, il a considéré ce gosse comme un véritable don du Ciel. Ses parents l’ont laissé s’en occuper, le prendre dans ses bras, lui donner le biberon.
En grandissant il s’est senti responsable de Jacques. Lui apprendre à parler, à jouer.
Puis est venu le temps de l’école, et il l’a conseillé, aidé.
Pierre a sérieusement étudié, réussi son bac et va aller à l’université.
Mais le sort frappe cette famille heureuse : le papa succombe brutalement à un infarctus du myocarde alors qu’il jardinait. La mort de cet homme encore jeune, en bonne santé, attriste ses amis, mais surtout anéantit la famille. La maman est effondrée, Pierre se sent responsable de la maison et agit en conséquence. Il règle le problème des obsèques, s’occupe de toutes les formalités administratives. Plus question pour lui de poursuivre des études. Heureusement, la banque lui offre un emploi dans la succursale où travaillait son père.
Cela a ...
... permis aux siens de ne plus avoir de soucis matériels. Sa maman lui faisait entièrement confiance ; il s’occupait de tout. Il n’a pas pu poursuivre ses études, certes, mais Jacques prendra le relais. Il l’aide beaucoup et le petit, n’étant ni sot ni paresseux, réussit le bac C avec mention « bien ».
Concours réussi pour l’entrée dans une classe préparatoire, puis une école d’ingénieurs ; et après quatre ans d’études sérieuses, il obtenait le titre tant désiré.
Inutile de décrire la joie de sa maman, et surtout de Pierre qui voyait ses efforts récompensés. Toutefois, il n’y avait pas d’emploi dans sa spécialité dans la région ; il a fallu qu’il s’exile à deux cent cinquante kilomètres de là, à Toulouse.
Ce fut une déception pour la famille. Toutefois, Jacques revenait chaque semaine. Tout se déroulait bien. Pierre le questionnait sur son travail, sa vie.
Au début Jacques racontait avec plaisir ses occupations. Toutefois, après quelques semaines, il se lassa de répéter les mêmes faits ; il lui semblait subir un interrogatoire. En effet, il se sentait devenir un homme et en avait assez d’entendre les conseils de son aîné sur sa manière de gérer sa vie.
Un week-end, son copain se mariant, il prévint que la semaine suivante il ne rentrerait pas à maison. Pierre n’apprécia pas son absence et lui en fit la remarque. Jacques, vexé par cette remarque, indiqua que désormais il ne viendrait qu’une semaine sur deux, le voyage étant long et fatigant. Toutefois, il téléphonait ...