1. Jade, l'inaccessible...


    Datte: 24/10/2018, Catégories: fh, hplusag, asie, collection, amour, volupté, fsoumise, hsoumis, revede, BDSM / Fétichisme init, Auteur: Jeff, Source: Revebebe

    ... père m’attendait calmement, avec ce flegme légendaire que je lui connaissais et qui m’avait toujours impressionné.
    
    Mon père fait partie de cette catégorie d’hommes qui n’a nullement besoin d’élever la voix pour savoir se faire obéir ou respecter de sa progéniture ou de son entourage. De sa personne émane une autorité naturelle et d’un simple regard il vous remet dans le droit chemin. Rares ont été les fois où nous nous sommes affrontés et, chaque fois que je tentais de m’opposer à lui, à sa volonté, il argumentait pour finir par me persuader que lui seul avait raison, et cela suffisait à me faire plier.
    
    Homme d’expérience, chef d’entreprise à la réussite éclatante, il avait toujours représenté la droiture, le sens de l’honneur et surtout celui de la famille. Pour tous ses enfants, pour son entourage, pour ses collaborateurs, c’était une sorte d’exemple à suivre et à imiter. Travailleur acharné, c’était aussi un homme de goût ouvert à la culture, à toutes les cultures, et qui avait su nous inculquer la notion de curiosité et d’ouverture d’esprit et de tolérance.
    
    Pourtant, ce soir-là, la tolérance et l’ouverture d’esprit me semblaient particulièrement éloignées de mes préoccupations du moment. L’image idéale du « pater familias » venait d’un seul coup de se lézarder méchamment, et l’image idyllique que je m’en faisais avait volé en éclat dans la grande salle de chez Maxim’s.
    
    Pourtant il n’y eut ni drame ni reproche de sa part. Au contraire, au contact de ce calme ...
    ... et de cette sérénité dans ce moment si délicat, j’en oubliai même mes acrimonies et mes ressentiments envers lui et son attitude pourtant si choquante.
    
    Constatant mon état d’ébriété, sans un mot de réprobation, il me poussa sous la douche froide. Pendant que je me séchais, il me prépara un café fort puis m’installa en face de lui, dans un des moelleux fauteuils de cuir du salon, avant d’entamer un long monologue.
    
    De ses remarques, de son discours, il ne me reste que quelques vagues souvenirs.
    
    D’abord, il m’a expliqué qu’il avait rencontré Jade trois ans auparavant, lors d’un congrès professionnel où elle servait d’interprète. Il avait eu le coup de foudre pour son sourire, son visage puis son corps. Depuis, tous les mois, sous prétexte d’affaires, il montait à Paris et la rencontrait en secret. De temps en temps, lors de voyages d’affaires à l’étranger, il l’emmenait avec lui.
    
    À la maison, bien sûr, rien n’avait transpiré, personne ne s’était rendu compte de rien. Mon père était la prudence même. Ma mère n’était pas au courant et il valait mieux… Quant à mes frères et sœur, il les considérait comme étant beaucoup trop jeunes pour être mêlés à de telles affaires. Même oncle Jacques ne savait rien.
    
    C’était jusqu’alors un secret particulièrement bien gardé et mon père était en train de m’expliquer que j’étais le seul à le connaître et à le partager avec lui. Eh oui, il savait aussi pour Jade et pour moi, mais il eut le bon goût ou la discrétion de ne faire aucun ...
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