Safety level 6
Datte: 21/10/2018,
Catégories:
laid(e)s,
autostop,
nonéro,
pastiche,
policier,
aventure,
fantastiqu,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... est passé, vous pourriez au moins avoir la décence de nous dire la vérité ! Et de reconnaître que même avec tous vos moyens militaires, vous ne…
— Calmez-vous, mademoiselle ! l’interrompit le conducteur en tournant la tête vers elle. Nous obéissons simplement à…
— Steve ! Attention ! hurla soudain le copilote.
Jetant un œil à travers le pare-brise, j’aperçus une gamine qui traversait la route en courant, à quelques mètres de notre véhicule, poursuivie par un type à poil, probablement un zombie. Et comme ce génie de Steve conduisait à fond, ça allait forcément mal se passer. Pour éviter de s’emplafonner la gosse qui s’était immobilisée de panique, il fit un brusque écart, braquant son volant. Mais à cette vitesse, c’était too much pour l’espèce de camionnette. Nous n’eûmes que le temps de nous crisper et fûmes projetés sur la gauche. L’ambulance était sans doute en train de pencher sur deux roues. Steve contrebraqua, mais sans le moindre effet.
On se prit le zombie de plein fouet, qui fut projeté à quinze mètres après avoir fait de grosses taches rouges sur le pare-brise. Tout le monde gueulait à l’intérieur de la fourgonnette, qui n’allait pas tarder à tomber sur le flanc. Je n’eus que le temps de serrer Charlène entre mes bras et, dans un réflexe, on s’allongea sur la banquette désormais presque verticale. À côté de nous, Karl tentait de se redresser. La camionnette chuta sur le sol, mais continua de glisser jusqu’à ce qu’un violent choc nous arrête soudain ...
... brusquement dans un intense fracas de ferraille. Je fus projeté en avant, tapant de tout mon poids contre la banquette des conducteurs, et écrasé par le corps de Charlène. Karl fut brutalement catapulté par-dessus le siège du conducteur. Le véhicule était reparti en arrière et tournoya encore un peu sur lui-même.
Reprenant lentement mes esprits, je tentai de bouger, doucement. J’étais coincé au fond de la camionnette, les jambes à moitié pliées, entre les deux banquettes complètement déformées qui me tenaient en étau. Charlène se trouvait dans la même posture, au-dessus de moi – enfin, étant donné la position de la bagnole, c’était plus vraiment le dessus. J’avais mal partout ; j’essayai de me redresser, poussant légèrement vers l’arrière le corps immobile de la policegirl.
— Charlène ?
Je l’écartai doucement pour tenter de sortir d’entre les sièges. C’était presque miraculeux, mais même si j’avais franchement mal, je n’avais pas l’impression d’avoir quoi que ce soit de cassé.
— Charlène ?
Elle ne bougeait pas, mais respirait. Comme je me dégageai, elle tomba plus ou moins en arrière, contre la portière du véhicule qui touchait le sol. Parvenant enfin à me libérer complètement, je jetai un regard vers l’avant, cherchant à deviner dans quel état se trouvaient Karl et les deux militaires ; mais je détournai immédiatement les yeux : c’était un vrai carnage. Les trois étaient radicalement écrasés contre ce qui restait du capot et du pare-brise, avec des bouts de tôle et de ...