Safety level 6
Datte: 21/10/2018,
Catégories:
laid(e)s,
autostop,
nonéro,
pastiche,
policier,
aventure,
fantastiqu,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... tête en nous prélevant du sang dans tous les sens. Et il fut bientôt décidé que nous étions sains et qu’on pouvait nous parquer dès lors tous les trois en sous-vêtements sous une espèce de bulle probablement stérile, en observation.
Quelques heures s’écoulèrent, que je passai à roupiller dans les bras de la jolie policegirl – qui s’avéra d’ailleurs encore plus jolie en culotte et soutif – au grand dam de Karl qui roupilla, lui, tout seul dans son coin. Et puis deux gradés en scaphandre vinrent nous interroger longuement à travers la bulle. Nous leur contâmes toute notre aventure, et ils nous apprirent en retour que le gouvernement avait été saisi, que l’ampleur et la rapidité de la contagion avaient obligé l’armée à intervenir, qu’un couvre-feu était établi, que la ville entière et ses environs étaient en quarantaine, mais que tout allait bientôt rentrer dans l’ordre, que nous ne devions pas nous inquiéter…
Aucun antidote ou remède ne s’était pour l’instant montré efficace, mais les militaires accueillirent avec enthousiasme notre histoire de chimpanzé et transmirent des consignes pour que l’animal soit capturé vivant.
Quant aux malheureuses victimes du virus, bien peu semblaient devoir s’en sortir ; la plupart s’étaient entre-dévorées ou agressées sauvagement mutuellement, d’autres avaient été balayées par les troupes spéciales de l’armée, mais quelques-uns survivaient toujours, retenus prisonniers pour les protéger de leurs accès de démence, notamment ceux pris en ...
... charge en début de soirée par les urgentistes de l’hôpital qui les avaient attachés dans des lits.
J’eus une pensée pour Emmanuelle ; la pauvre était peut-être encore en vie… Nous l’avions menottée de partout avant de filer en hâte. J’en parlai à nos interlocuteurs ; ils m’assurèrent qu’ils feraient le nécessaire. Charlène et Karl, de leur côté, demandèrent à être mis en relation avec leurs collègues ou leurs proches.
Mais il nous fut annoncé qu’on allait nous conduire hors de la cité, à l’écart de la zone contaminée, où divers logements avaient été réquisitionnés par l’armée pour héberger les quelques habitants rescapés indemnes. Nous avions déjà lutté amèrement et devions désormais laisser cela aux professionnels. Ce qui n’était pas pour me déplaire.
On nous transféra bientôt du gros camion vers une sorte d’ambulance militaire que deux nouveaux scaphandriers plus light firent rouler à toute allure à travers les rues de la ville.
— Où c’est que vous nous emmenez ? demandai-je, histoire de papoter.
— En sécurité.
Super !
— Euh… okay… et… comment ça se passe en ville ? Vous avez réussi à limiter la contagion ?
— Ne vous inquiétez pas, monsieur, me répondit froidement le pilote, tout est sous notre contrôle.
Quels guignols ! Ces types me faisaient penser à des bulots dans leurs coquilles. Ils ne devaient surtout pas avouer que c’était toujours autant le bordel… Mais c’en fut trop pour Charlène qui décida de les engueuler :
— Franchement, vu par quoi on ...