1. L'étoile du berger


    Datte: 07/02/2018, Catégories: fffh, jeunes, vacances, campagne, hsoumis, fdomine, massage, intermast, hdanus, init, confession, policier, prememois, hsoumisaf, Auteur: Shen, Source: Revebebe

    Je passai mes vingt premiers étés en pleine campagne, dans un trou perdu de Bourgogne nommé Esteveaux. Ce petit lieu-dit, constitué de quelques fermes agricoles et d’un cimetière abandonné, constitua longtemps une prison dorée à mes yeux. Seul réconfort, la petite rivière bordant les champs, dans laquelle nous pouvions nous baigner avec bonheur !
    
    Je rencontrai à Esteveaux mes meilleurs « amis de vacances ». Entendez par là, des connaissances avec qui l’on partage tout le temps de l’été, mais dont on n’a aucune nouvelle le reste de l’année ! Notre petit groupe était constitué de tous les jeunes d’Esteveaux de cette époque, c’est-à-dire… pas grand monde ! Clément, le fils d’un instituteur vivant là à l’année, Mariette, une jolie brune pleine de vie toujours prête à s’embarquer dans des trucs insensés, Pénélope, la sœur de Mariette, assez introvertie mais dotée d’un redoutable sens de la dérision, et enfin moi, dernier « maillon » de ce « club des oubliés », et accessoirement chef du clan !
    
    Au sein de ce groupe, j’avais pris l’habitude de ne pas trop me plaindre. Mon sort était tellement plus enviable que celui de mes deux copines de galère… J’accompagnais mes parents, qui avaient choisi d’acheter une maison « au calme et à la fraîche », alors que Pénélope et Mariette étaient contraintes de vivre chez une grand-tante tyrannique. La vieille, à moitié folle, les « prenait en charge » en contrepartie d’un travail agricole épuisant… Quant à Clément, la caution masculine du ...
    ... groupe, il souffrait d’un père très sévère qui le voyait déjà chirurgien dans un grand hôpital parisien… lui qui a toujours eu horreur du sang !
    
    Ainsi, nous vécûmes longtemps ces exils comme des punitions injustes, alors que la plupart de nos amis du lycée allaient bronzer à la mer. Par voie de conséquence, des liens de solidarité et d’amitié très forts se tissèrent progressivement entre nous. Insouciants durant toute notre enfance, nous passâmes des heures entières à nous baigner dans la rivière qui borde le bois. Ces merveilleux moments jouèrent considérablement sur la nature très fraternelle de nos relations. Puis, à l’adolescence, la vieille grange abandonnée des frères Busson, située à l’écart du village près du cimetière, devint notre quartier général officiel. Une rumeur sinistre courait autour de cet endroit : le benjamin de la famille d’agriculteurs avait été noyé par ses deux frères une sombre nuit d’hiver. De nombreux paysans du coin pensaient que les deux hommes avaient pris cette décision en réponse à d’épouvantables actes de torture qui s’étaient produits à l’intérieur même de la famille…
    
    Évidemment, ce sinistre fait divers ne rendait notre cachette que plus excitante ! Pendant les longues nuits d’été, nous prîmes l’habitude de discuter de tous les sujets de la vie, dont celui-ci, et d’échanger nos secrets sans retenue dans cette cachette oubliée.
    
    C’est notamment durant ces conversations interminables que je découvris tous les mystères du Garçon (avec un ...
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