1. Fleuve tranquille ?


    Datte: 13/10/2018, Catégories: fh, extracon, fouetfesse, nonéro, Auteur: Agerespectab, Source: Revebebe

    ... t’ai accordé ce genre de privauté, ça m’a coûté beaucoup, la première fois ! Je m’y suis faite, peu à peu, mais j’étais persuadée que ce jeu n’appartenait qu’à toi et moi !
    
    Il a plongé le nez dans sa tasse et n’a rien dit; pour la première fois, il semble embarrassé; un comble !
    
    Je suis partie m’habiller en faisant rageusement claquer les talons de mes mules; je pense que c’est un match nul, mais ça ne me convient pas, j’aimerais une certitude : est-il oui ou non au courant de ma première faiblesse
    
    pour Nicolas ? J’ai bien l’impression que oui, et comme j’ai épousé un gentleman, il ne me le dira jamais. Comment savoir ? Nicolas avait promis d’être discret, je suis sûre qu’il ne m’a pas trahie.
    
    Dans l’après-midi du mardi, le téléphone, c’est Clémence qui me demande si elle peut venir me voir; elle a une voix peu assurée, elle se racle la gorge :
    
    — Je n’ai plus de cours aujourd’hui, puis-je venir tout de suite ?
    — Eh bien, si tu veux (tiens tiens ! J’ai abandonné spontanément le vouvoiement…), mais je dois bientôt aller chercher les enfants.
    — Je peux vous accompagner?
    — Oui, si tu y tiens…
    
    Je lui ouvre bientôt la porte, elle entre sans trop me regarder, j’ai déjà compris, elle vient à Canossa. Oui, mais pourquoi ? Pour ne pas perdre une cliente ? Un peu mesquin, me dis-je, si c’est ça, c’est pas gagné pour toi, fillette…
    
    Me serais-je trompée sur elle à ce point ? Peut-être qu’il a suffi de moins de vingt ans pour que les filles d’aujourd’hui ne ...
    ... respectent plus du tout les plates-bandes de leurs aînées… Non, pas possible, elle ne serait pas venue se jeter dans mes griffes, restons zen, écoutons-la.
    
    Le problème, c’est qu’il n’y a rien à écouter, à part un "bonjour Madame" presque murmuré, et moi qui lui fais méchamment :
    
    — Oh, s’il te plaît, laisse tomber les "madame", appelle-moi Juliette puisque nous sommes du même harem, maintenant…
    
    Elle lève les yeux, grands ouverts, ils sont pleins d’eau, son visage se crispe et tremble, je ne m’attendais pas du tout à ça, je suis très émue, désarmée, j’ouvre mes bras et elle s’abat sur ma poitrine et elle sanglote, sanglote… Bon, OK petite, où on va comme ça ? C’est chaque fois que tu te fais un mec qu’il faut te consoler ou quoi ?
    
    Comme vous voyez, il m’arrive d’être vulgaire quand je perds les pédales. Tout en remuant ces idées vagues, je l’ai entraînée jusqu’au canapé où nous nous sommes assises. Elle s’est un peu calmée, a relevé la tête :
    
    — J’ai honte…
    — Oui, j’ai compris, mais de quoi ?
    
    Elle me regarde, ahurie, avec ses yeux rouges, elle bégaye :
    
    — De… de quoi ?
    — Oui, de quoi as-tu honte ? De t’être faite baiser ?
    
    Elle est repartie à sangloter sur mon épaule, en bafouillant "non, non" et elle secouait la tête, de telle façon qu’elle était en train de me tremper mon petit haut en lin qui se froisse pour un rien… Je lui ai soulevé le menton :
    
    — Tu as honte de quoi, exactement ?
    
    Vous pensez bien que la réponse, je la connaissais, mais je voulais ...
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