1. Corps-à-corps dans le Vercors


    Datte: 11/10/2018, Catégories: fh, fhh, extracon, jalousie, Oral pénétratio, Humour policier, aventure, Auteur: Ludwig Mrza, Source: Revebebe

    ... mes cogitations se réduisit rapidement à pas grand-chose, puisque je ne voyais aucun moyen de me sortir de ce mauvais pas.
    
    Lorsqu’ils m’avaient ligoté, j’avais usé d’un vieux truc consistant à écarter très légèrement les poignets pour pouvoir ensuite les détendre et offrir un peu de jeu à mes liens, mais les gaillards avaient bien serré la corde et je ne réussis qu’à la faire bouger légèrement, sans espoir de m’en débarrasser. Le modeste relâchement permit néanmoins à mon sang de circuler correctement jusqu’au bout de mes doigts, et c’était déjà ça de pris sur l’inconfort.
    
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    Je fus traîné dehors au bout d’un temps qui me parut infiniment long. Ils me libérèrent les chevilles pour que je marche jusque dans l’espèce de cour carrée délimitée sur trois côtés par les baraquements. Là, ils m’obligèrent à m’asseoir à l’écart et remirent mes liens en place.
    
    — D’ici, ironisa Louis Mouche en se penchant sur moi, tu profiteras du spectacle sans pouvoir y participer. Et je te conseille vivement de la boucler, parce que si tu ouvres ton claque-merde, je viendrai moi-même te péter les dents. Sans compter que Bruze pourrait avoir envie de te découper en rondelles pour avoir osé perturber la cérémonie.
    
    Peu soucieux d’aggraver mon cas, je m’abstins de toute réponse et constatai avec soulagement qu’on se désintéressait assez bien de moi. On m’avait fourré dans un coin d’ombre d’où je bénéficiais d’une bonne vue sur l’ensemble de ce qui se déroulait dans la cour. Dans le ...
    ... ciel, le disque lunaire brillant me parut encore parfaitement circulaire, mais je ne doutai pas une seule seconde que l’heure de l’amorce de l’éclipse était toute proche.
    
    Entre les bâtisses, des pots en terre cuite où brûlait de la paraffine étaient disposés pour vaguement éclairer le centre de l’espace réservé à la « cérémonie ». Les tables et bancs qui avaient servi quelques heures plus tôt pour le repas avaient été enlevés. Sur le sol, des nattes avaient été étalées où l’assistance commençait à prendre place. Étonnamment, hommes et femmes étaient pieds nus et vêtus chacun d’une simple tunique de drap blanc. Je repérai aisément Ghislaine, qui semblait étrangement passive et qu’on fit asseoir sur un tapis, non loin de moi, où Camille Bezan s’installa lui aussi. Je devinai que c’était à dessein qu’ils avaient jeté leur dévolu sur cet emplacement, ou tout au moins choisi le mien en fonction de celui-là.
    
    La bonne vingtaine de participants qui avaient pris place sur les nattes formait une sorte de « U », dont le bout ouvert était partiellement occupé par une grande estrade laquelle accueillait un bloc parallélépipédique recouvert de fourrure, d’une soixantaine de centimètres de haut pour un mètre de côté, à peu près, si la distance ne trompait pas mon estimation. De part et d’autre de l’empilement, deux bassines de bois dont je ne pouvais deviner le contenu avaient été dressées sur des trépieds, à environ un mètre du sol.
    
    Soudain, les murmures des conversations se turent, ...
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