Une soirée décisive - Histoires de Sexe

Une soirée décisive

... légèrement éclairé par les lampadaires ; j’étais une belle de nuit, une silhouette suggestive dans une demi-pénombre. Quelques voitures passèrent sans s’arrêter, certaines ralentissant à ma hauteur. Au bout d’un quart d’heure, une voiture se gara le long de mon trottoir et la vitre se baissa.

— T’es un travesti ou une transsexuelle ?
— Une transsexuelle. Ça te tente ? dis-je en me penchant à la portière, lui offrant une vue suggestive de mes petits seins dardant sous la dentelle.
— T’es canon, ma puce ! J’adore les lianes dans ton genre. C’est combien ?
— 30 € la pipe, et 50 € l’amour, répondis-je à la question rituelle que j’allais désormais entendre souvent.

L’homme dans la voiture était bâti comme un colosse, jeune, la trentaine environ ; une puissance sauvage se dégageait de lui. J’eus l’impression d’être une biche face à un ours.

— Si je te donne 80 €, est-ce qu’on peut prendre notre temps ?
— Sans problème, dis-je assez fière de l’avoir séduit et soulagée par sa bonhomie apparente.

Je descendis du trottoir et ouvris la portière passager pour m’asseoir à côté de mon premier client, une promesse de plaisir nichée au bas du ventre, avec une sorte de mantra dans la tête qui disait « Ça y est, tu es en train de devenir une pute ! » Je jouis intellectuellement de ce moment, et devinai que je ne pourrais plus jamais m’en passer. Il posa sa main large comme un battoir sur ma cuisse, me faisant frissonner de désir.

— T’as la peau douce, mon ange, j’adore ! ...

... dit-il, ne pouvant résister à peloter tendrement mes petits seins de transsexuelle en début de traitement avec son autre main. Quelles merveilles, ajouta-t-il, visiblement déjà assez excité.
— Partons d’ici et allons dans un coin plus discret où nous pourrons nous mettre plus à aise. Je vais t’indiquer le chemin, dis-je fermement pour reprendre le contrôle de la situation.

Sans trop d’hésitation, je parvins à l’emmener sur l’un des deux parkings que Lana m’avait complaisamment indiqués. De nombreuses voitures étaient garées mais il paraissait désert. Louis – dont j’avais appris le prénom pendant le trajet – après s’être garé alluma le plafonnier et posa à nouveau sa main sur ma cuisse.

— Désolée, mais tu oublies mon cadeau, chéri, dis-je, le coupant dans son élan.

Je sentis sa main se crisper un peu sur ma cuisse, preuve d’une force brute sous-jacente me rappelant que j’étais sans défense et à sa merci. Il se ravisa et fouilla dans sa poche en extrayant deux billets de 50 € que je m’empressai de mettre dans mon sac. Aussitôt il sortit de sa voiture, un imposant 4x4, et m’invita à descendre à mon tour pour passer à l’arrière. Il avança au maximum les sièges avant pour agrandir l’espace devant la banquette arrière sur laquelle nous nous installâmes aussitôt. Il s’approcha de nouveau, me souleva du siège comme une plume dans ses bras de colosse et me posa sur ses genoux. Sa main droite me caressa sensuellement les jambes, et de son bras gauche il m’enserra les épaules ...