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La lectrice (1)
Datte: 07/10/2018, Catégories: Divers, Auteur: Jane Does, Source: Xstory
... moi... je suis Élyse, la nièce du patron et le remplace parfois. — C’est bien l’entraide en famille. Le métier de votre oncle est prenant... — Oui ! Donc c’est bien ici au bar que j’ai dû vous apercevoir avec votre amie... une jolie femme à la chevelure un peu rousse, il me semble. — Quelle mémoire, mais c’est bien cela... Lydie est rousse. Moi je m’appelle Anna ! Un peu ringard comme prénom. — Bah ! Personne n’a le choix de celui qu’on porte... nos parents décident toujours pour nous. Le gaillard qu’elle appelle Gilles s’est réfugié un peu plus loin, le nez dans son verre de pinard. Pour l’instant, il se tient coi et je peux tout à loisir boire ma bière. Le comptoir est assez haut et finalement j’opte pour un de ces tabourets surélevés dont le bar est affublé. Pour grimper sur l’assise, je dois m’aider d’une barre de laiton qui court juste sous le tablier de formica. J’en ai oublié totalement l’absence de sous vêtement sur la partie basse de mon corps. C’est le froid du siège qui me rappelle que mes fesses sont à l’air. La soif me fait descendre la mousse trop vite sans doute. Une seconde arrive sans que j’aie besoin de la commander. La jeune serveuse avec un clin d’œil me jette gentiment : — De la part de Gilles, pour se faire pardonner de s’être mal comporté. Je lève le liquide à la robe jaune paille devant mon visage, colle mon nez dessus et l’autre prend ça pour une trinquette à son endroit. Pourtant il ne revient pas vers moi et d’un coup, je ...
... réalise que ses yeux ne sont pas fixés à la bonne hauteur. Ou plutôt si... c’est la bonne direction pour deviner ce que je dois de temps à autre montrer sans faire gaffe. Instinctivement, je resserre mes deux quilles et il en est pour ses frais. Par contre d’autres consommateurs ont dû s’apercevoir de ce manque au niveau de ma chatte. J’ai la curieuse impression que la moitié des vieux beaux du troquet se tord le cou pour deviner... Mais je m’en moque. Je hausse les épaules, bois une gorgée de tisane de houblon et la messe est dite. Au troisième verre, je commence à sentir les effets de l’alcool qui me chauffe les tripes. Avais-je réellement besoin de cela pour que mon ventre s’échauffe ? Que nenni ma foi ! Je crois que l’histoire « Maxime » m’a collé une envie pernicieuse. À nouveau mon godet est vide et un autre miracle s’accomplit. Par l’opération du Saint-Esprit, il revient en aussi plein que ses frères ainés. J’ai moins soif et c’est seulement de la gourmandise. Il coule dans mon estomac pour y rejoindre la masse de liquide ingurgitée précédemment. Le niveau m’alourdit quelque peu. Et je me penche en avant pour parler à la barmaid. — Les toilettes ? C’est de quel côté ? — Ben... elles sont fermées pour être réparées. Un idiot nous a cassé le lavabo et la cuvette et mon oncle a verrouillé la porte. — Mais... pour les envies pressantes ? Comment est-ce que l’on fait ? —... Je ne sais pas... il vous faut aller aux toilettes publiques, sur la place du marché. ...