Drague sur le net
Datte: 05/10/2018,
Catégories:
amour,
nonéro,
Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe
... profitez pas de ma faiblesse. Et pas plus de dix minutes, je vais venir pour les soins. Je passerai ici en dernier.
— Merci Aurélie.
Grégory est sidéré de voir la relation entre les deux. Son copain se mettrait-il à baratiner ?
L’infirmière est sortie rapidement.
— Dis donc, il me semble que tu te débrouilles bien avec ta soignante.
— Toutes sont très gentilles, mais elle particulièrement, quand elle a un moment elle vient nous voir.
— Oh oui, intervient son voisin, grâce à lui qu’on est bien soigné.
Ils avaient presque oublié ce gêneur. Mais d’un autre côté cela arrange bien Grégory qui ainsi se trouve une excuse pour ne pas parler de la rencontre avec la correspondante internet. C’est l’entrée d’Aurélie avec tout son matériel qui l’a chassé.
Maintenant qu’il est libre, Grégory est retourné tout joyeux chez lui. Longtemps il se demande où aller avec Diane l’après midi. Diane, ce n’est sûrement pas son prénom, il ne sait rien d’elle. Pour une première rencontre intime, il lui est difficile de l’amener chez lui, parfois il opère ainsi avec certaines partenaires, mais pas avec elle. Car malheureusement il faudra bien avouer à un moment sa supercherie. Pour Diane, ça passera peut-être s’il arrive à la séduire. Mais Fabien, comment prendra-t-il cette tromperie alors que jusqu’à présent, jamais ils ne sont trahis.
Le soleil printanier, la pelouse verte ont incité les parents à amener leurs enfants au square. Bien avant l’heure, Grégory s’est garé à l’endroit ...
... exact où il l’a laissée hier celle qu’il considère comme son amie. Les vitres ouvertes, il l’attend. Dix minutes à rêver à celle qui l’a séduit. Les yeux mi-clos il suit le manège d’un garçonnet qui tente de grimper sur le banc où sont assis ses parents.
Le claquement de la portière droite le fait sursauter. Elle l’a surpris. Elle approche son visage vers lui, mais ce sont des lèvres qui viennent à sa rencontre pour un baiser passionné. Elle se dégage rapidement.
— Pas ici, on risque de me reconnaître.
— D’accord, mais où va-t-on ?
— Il fait si beau, surtout pas s’enfermer. Tu ne connais pas un petit coin tranquille dans la campagne ?
— Oui, c’est un peu loin, mais personne ne nous dérangera.
Le dimanche, en ce milieu d’après-midi, la petite route empruntée est peu encombrée. Sa compagne s’est détendue sur le fauteuil, fermant les yeux, elle est assoupie. Le silence règne dans la voiture, il fait bon. Sa robe remontée sur ses genoux, dévoile de jolies jambes musclées.
Depuis peu de temps la route qui flânait à travers les champs a été rectifiée. Les virages délaissés ont été transformés en parkings avec tables et bancs. Grégory en connaît l’un d’eux, décrivant une large boucle, que le nouveau tracé a délaissé. Ils seront tranquilles car peu de gens s’y aventurent.
Voulant proposer ce coin à sa compagne, il tourne la tête et s’aperçoit qu’elle est toujours endormie. Il poursuit son chemin, puis laissant sa voiture aller sur son ère, il vient s’immobiliser sans ...