Drague sur le net - Histoires de Sexe

Drague sur le net

... leurs yeux qui font la conversation, chacun admire le visage un peu particulier de l’autre tout en craignant que le sien ne plaise pas.

— Je dois t’avouer Diane, que j’étais un peu en avance et j’ai eu peur que tu ne viennes pas.
— De mon côté je craignais que tu partes sans m’attendre.

Il pose sa main sur la sienne. Un peu étonnée, elle s’est crispée un instant puis détendue.

Pour manger, ils se sont lâchés. Le temps s’est écoulé, ponctué par des banalités qui leur permettent de s’observer. La salle s’est vidée mais ils ne s’en sont pas rendu compte. C’est le patron leur demandant s’ils désiraient un café qui les a fait redescendre de leur nuage. Regardant sa montre, elle s’est inquiétée.

— Henri, on est bien ensemble, mais il me faut rentrer. D’autant que je suis venue en car.
— J’ai ma voiture, je vais te reconduire.
— D’accord, tu me rapprocheras, je préfère que l’on ne nous voie pas, que notre rencontre reste discrète.
— Oui, je te comprends. Demain dimanche, on pourrait se retrouver.

Rapidement ils ont rejoint la voiture. Elle l’a fait arrêter devant un square, s’est penchée pour l’embrasser. Il a saisi sa tête et a pris sa bouche. Elle n’a pas résisté longtemps, a entrouvert les lèvres en signe d’accord. Un long moment, ils sont restés enlacés, unis. C’est elle qui doucement lui a dit :

— C’est tard, à demain, trois heures et demi, ici.

Libérée, elle s’est dégagée, presque enfuie en courant, sans se retourner, agitant simplement sa main ...

... au-dessus de la tête.

La nuit a été longue, Grégory s’est endormi sur le matin, et ses rêves ont été peuplés de Diane, tantôt le fuyant, tantôt se donnant à lui. Au réveil, il ne sait plus ce qu’il en est de son rêve et de la réalité. Le plus important, c’est que ce soir il la retrouve. Merde ! Il a promis à Fabien de passer le voir cet après midi ! Il va y aller ce matin, tant pis s’il se fait virer. Le problème c’est qu’il n’a toujours rien dit à Diane. Comment se sortir de cette situation, vis-à-vis d’elle et surtout de Fabien ?

Il est entré discrètement dans le service. Personne ne l’a remarqué. Se retournant dans le couloir, pour voir si la furie de l’autre jour n’était pas là, il bute dans une infirmière.

— Alors ! Vous ne pouvez pas faire attention. Et puis que venez-vous faire le matin, les visites sont interdites.
— Je viens voir mon copain, je ne pourrai pas ce soir.
— C’est interdit, on fait les toilettes, les soins, vous nous dérangez. Et d’abord comment s’appelle votre ami ?
— Fabien V dans la chambre…
— 418, lui dit-elle soudain moins revêche. Suivez-moi, qu’on ne vous remarque pas. Et ne restez pas longtemps.

Elle l’a conduit rapidement dans le couloir, a frappé et est entrée sans attendre de réponse.

— Vous avez une visite Fabien. Mais dites à votre copain qu’il ne faut pas qu’il vienne le matin. Il a eu de la chance de tomber sur moi.
— Et peut-être aussi parce que c’est moi qu’il demandait ?lui dit Fabien.
— Oui, dit-elle en souriant, mais ne ...