Drague sur le net
Datte: 05/10/2018,
Catégories:
amour,
nonéro,
Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe
... d’intervention. Rapidement elle est ressortie. Fabien n’a pas l’air trop affecté.
— Ça y est, on peut te piquer maintenant.
— Il faut dire qu’elle est tellement douce et habile que je ne sens presque rien. Et puis elle a la manière, elle te parle de tout et de rien, ton esprit est occupé.
— Occupé surtout par son physique, car elle n’a pas l’air trop mal, et puis les mains d’une fille sur les fesses, c’est toujours agréable.
Ils ont parlé un long moment, puis les parents sont arrivés. Grégory les a laissés en famille.
Il est rentré chez lui ennuyé, en attendant de retrouver Diane, désorienté plutôt, serait le mot qui conviendrait. Pour une fois, il a un problème au sujet d’une femme, il faut qu’il lui révèle quel est son rôle. Mais s’il le fait, elle voudra connaître Fabien, et lui ne sera plus que le facteur qui a apporté une nouvelle. Normal, mais ce qui ne l’est pas, c’est qu’il a vraiment envie de la voir, savoir si elle s’intéresse à lui.
Plongé dans ses réflexions, il a failli manquer l’heure. Personne à la terrasse, il s’installe à la place de la veille. Cinq minutes de retard, pourvu qu’elle vienne, à moins qu’il ne lui ait pas plu. Et dire que d’ordinaire c’est lui qui se fait attendre !
La voila ! Elle est magnifique, pas très grande, mince mais pas maigre, en robe, ce qui souligne sa féminité. D’ordinaire il se moque de ce qu’il appelle une tenue de vieille. Et pourtant il trouve cela formidable aujourd’hui. De loin, elle lui a souri, semble ...
... soulagée.
Il s’est levé, comme ferait un vieux, elle vient contre lui et l’embrasse sur les joues.
— Excuse-moi, j’étais avec une copine, on discutait et je n’arrivais pas à m’en débarrasser. Je craignais que tu croies à un lapin et que tu partes.
— Jamais de la vie, j’ai confiance en toi. D’ailleurs tu n’es pas en retard, cinq minutes ça ne compte pas.
Tout heureux, il veut la complimenter sur sa tenue, mais sans raison s’embrouille.
— Tu trouves que la robe ça fait ringard, excuse-moi, mais j’ai cru…
— Au contraire, c’est sensationnel, et puis avec les jambes que tu as, ce serait dommage de les cacher, enfin pour moi.
Ainsi ils ont bu, discuté de tout et de rien, ont ri, n’ont pas vu passer le temps. Ils se trouvent bien ensemble. Il lui propose d’aller au restaurant, de sortir.
— Aller manger ensemble je veux bien, mais pas sortir. Demain je suis du matin, alors je veux dormir un peu pour être en forme.
— Comme tu voudras, ce sera pour une autre fois. Et tout à coup il se rend compte qu’il ne lui a toujours rien dit, qu’il n’y aura peut-être plus d’autres fois.
Pas très loin se trouve un petit restaurant dont il connaît le patron. Aujourd’hui samedi il n’y aura pas grand monde. À pied, ils en ont pour quelques minutes. Il a choisi une table dans le coin contre la vitrine, où ils ne seront pas dérangés. Derrière les rideaux on entrevoit les passants tout en restant invisible. Assis face à face, ils se disent des banalités qu’ils n’écoutent pas. Ce sont ...