1. Drague sur le net


    Datte: 05/10/2018, Catégories: amour, nonéro, Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe

    ... est-ce que vous auriez l’heure s’il vous plaît ? Le journal s’abaisse, c’est une fille.
    — Pile sept heures, tu es exact Henri.
    — Merci Diane.
    
    Ouf, le plus gros est fait. Maintenant plus de problème. Bonne surprise, cette fille est chouette, un visage un peu carré, étonnant, mais agrémenté de deux fossettes, sous des cheveux châtains, coupés courts. Son sourire est assez timide. Elle ne doit pas être très grande mais la moitié du haut vaut le coup d’œil.
    
    — J’avais un peu peur du contact, lui dit-elle, surtout quand j’ai commandé un demi et que j’ai déplié l’Équipe. Mais ces deux accessoires permettaient de nous reconnaître facilement.
    
    Moi aussi, je n’étais pas tranquille, en arrivant j’avais peur de tomber sur un homme et qu’il me prenne pour…
    
    Le sourire féminin lui a montré qu’elle avait compris. Grégory cherche comment l’informer de l’absence de son copain. Il va un peu attendre, car quand il l’aura fait elle partira, et le naturel reprenant le dessus, il aimerait bien la baratiner un peu.
    
    La conversation a un peu tardé à démarrer, Grégory en profite pour appeler le garçon.
    
    — Si le demi ne te convient pas, je le prendrai, commande autre chose. Excuse-moi, je t’ai tutoyé.
    — Mais on le faisait sur le net.
    
    Il a pris un coca, ils ont fait échange de boisson. Ce petit arrangement les a un peu rapprochés, Grégory la trouve vraiment pas mal. Maintenant qu’elle l’a vu, elle se découvre un peu. Elle est infirmière, lui s’invente informaticien, ce qui ...
    ... peut lui aller aussi bien qu’à Fabien. Mais il ne sait toujours pas comment lui révéler qu’il n’est pas la personne attendue.
    
    — Je suis très contente de t’avoir rencontré, j’avais peur d’avoir à faire à un dragueur professionnel ou même un escroc. Mais tu es bien tel que tu t’es décris. Mais je vais te quitter car on m’attend.
    — Attends, je voulais te dire…
    — Écoute, je n’ai pas le temps.
    — Si tu veux, on se revoit, on pourrait discuter plus longuement, propose-t-il
    — Tu crois ? Bon, demain je suis de libre, on se peut se retrouver ici, même lieu, même heure ?
    — Volontiers. Oui mais…
    — Pas le temps, à demain.
    
    Elle se lève l’embrasse sur les deux joues et s’en va en courant.
    
    Il est resté penaud, navré de ne pas lui avoir rien dit. Navré, pas tant que ça, car il est bien heureux de savoir qu’il va la retrouver. Il lui dira demain.
    
    Le lendemain samedi, l’après midi, il est naturellement allé voir Fabien. Ce dernier est maintenant en chambre normale avec un autre malade d’une quarantaine d’année, bavard, curieux, qui l’importune, le fatigue. Fabien interroge discrètement son copain, mais son voisin essaie de se mêler à la conversation. Grégory lui fait comprendre à demi-mot qu’il est allé au rendez-vous et que tout s’est bien passé. Ils ne peuvent malheureusement s’étendre sur le sujet, mais Fabien est rassuré.
    
    Une jeune infirmière est venue interrompre leur conversation afin de faire une piqûre. Grégory est sorti, plaignant son ami qui craint tant ce genre ...
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