Babeth, la plage et la duchesse
Datte: 03/10/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
grosseins,
vacances,
plage,
caférestau,
volupté,
Oral
pénétratio,
Humour
Auteur: Alexandre92, Source: Revebebe
... allumer sa cigarette.
Je souris devant ce spectacle, d’autant qu’elle ne bougeait vers aucun de ses prétendants, un sourire aux lèvres. Et c’est vers le briquet de Babeth, qui a crissé non loin de mon oreille gauche, qu’elle s’est décidée. Elle a fendu la foule dans son pantalon taille basse qui luttait contre la gravité pour ne pas lui tomber aux chevilles et s’est approchée du feu qui dansait près de la blonde. En passant près de moi, je reconnus les effluves de "Poison", ce qui me semblait parfaitement la définir : capiteuse, dangereuse si l’on est marié et difficile à effacer.
Elle enlaça la blonde Babeth d’une trouble accolade, tout en tétant sa cigarette à la braise naissante. Et, la remerciant d’une volute de fumée et de quelques syllabes, elle s’assit à côté de la fille qui avait si bien su l’allumer. Du coin de l’œil je vis les huit mâles déçus regagner qui leur verre, qui leur amie, qui leur solitude et détaillai un peu plus les deux mômes qui, loin d’être vert-de-gris, rayonnaient de sensualité et faisaient connaissance.
La brune s’appelait Emma. Elle dit avoir rendez-vous avec un futur ex, à qui elle comptait signifier son fait vers la fin de la soirée. Et Babeth ? Elle n’avait rendez-vous avec rien, sinon l’ennui d’une soirée qui la tenait éloignée de son bar préféré, fermé pour travaux.
— Pas d’homme, alors ? demanda Emma, avec un rire de gorge plein de phéromones.
— Pas là, non, dit Babeth, d’une petite voix toute douce, comme sortie d’un conte ...
... pour enfants.
Le mâle dominant de la meute qui peuplait le bar interrompit leur échange par un "Bonsoir mademoiselle, salut Babeth" grave et vibrant.
— Je vous sens seules, commença-t-il, avec le sourire du dragueur qui entame une partition qu’il maîtrise par cœur.
Babeth eut l’air ennuyée de le voir apparaître mais n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’Emma répliqua, cinglante :
— Continue à nous sentir seules depuis ta table.
La mine déconfite du type qui, bouche ouverte, ne savait comment continuer la conversation, provoqua mon hilarité. Il était triplement vexé : il s’était fait rembarrer par un canon, il avait perdu la face devant ses potes et il entendait mon rire finir de l’humilier. Il se tourna vers moi, dents serrées, poings craquants et je pouvais presque le sentir gratter la terre comme un taureau qui va charger. Je me déplaçai rapidement dans l’axe de la porte de sortie et lui souris.
Je n’eus pas le temps de calmer le jeu. Il chargea.
Mon imper flottant joua parfaitement le rôle de la muleta et il ne comprit pas comment il m’avait raté. Par contre, il percuta, tête la première, deux flics qui pénétraient dans le pub pour vérifier que tout allait bien. Les brutalités policières qui s’ensuivirent nous démontrèrent si besoin en était qu’on ne s’opposait pas sans y laisser de plumes à deux gardiens de la paix, munis de matraques et furieux de s’être fait rentrer dedans sans raison. Allez hop, ce qui restait du bellâtre partit finir la nuit au ...