1. Babeth, la plage et la duchesse


    Datte: 03/10/2018, Catégories: fh, inconnu, grosseins, vacances, plage, caférestau, volupté, Oral pénétratio, Humour Auteur: Alexandre92, Source: Revebebe

    — Enfer, dit la Duchesse.
    
    C’est la première phrase d’une histoire, la plus importante, celle qui vous accroche et vous incite à lire la seconde… puis la troisième… puis le premier paragraphe. Celle-ci fut écrite par un auteur désireux d’attirer enfin l’attention de son éditeur, jusque-là peu enclin à publier ses œuvres…
    
    C’est en tout cas ce que raconte Agatha Christie au début du"Crime du Golf". M’en voudras-tu, cher lecteur, d’avoir ainsi (comme Agatha…) abusé de ton attention ? M’en voudras-tu toujours quand je t’aurai parlé de Babeth ?
    
    Ah Babeth… Un teint de rose blanche, des cheveux d’une blondeur presque anglaise, des yeux d’un bleu qui transperce la certitude la mieux ancrée, une bouche qui se tord en un sourire humble quand on la regarde… Babeth…
    
    Ses 23 ans aidaient ses seins à lutter contre la gravité, sa conversation luttait elle aussi contre la gravité. Elle savait te faire sourire si tes pensées étaient moroses, elle te payait un verre si vraiment elle te sentait au fond du trou, mais elle ne se laissait pas approcher facilement. Sa voix douce savait te bercer, mais savait aussi tuer dans l’œuf les approches rustaudes des marins en goguette ou des buveurs de fond au milieu de leur performance. Elle était assise au bar d’un Pub à Lorient, d’accord. Mais en tant que cliente, pas en tant qu’hôtesse de bar à marins. Elle revenait voir sa famille en Bretagne après avoir servi pendant six mois comme employée d’une Grande-Bretonne de la noblesse.
    
    Et c’est ...
    ... là que je l’ai rencontrée, à la mi-août, vers sept heures du soir. Elle me tournait le dos quand je suis entré dans le bar, et je ne l’ai pas remarquée tout de suite.
    
    Les plaisanteries que j’ai échangées avec le serveur avant de prendre mon verre ne l’ont pas fait réagir et je ne lui avais jeté qu’un regard circulaire et peu intéressé, quand la plus belle fille du monde entra dans l’établissement.
    
    Elle était brune, d’un noir aile de corbeau luisant de propreté sur un carré que son coiffeur avait dû peaufiner. Ses yeux vert d’eau attiraient immanquablement le regard mâle, regard qui glissait le long de son petit nez pour s’enchâsser sur ses lèvres carmin. Et si d’aventure l’on était assez fort pour s’en détacher, c’était pour se perdre… au choix… dans le ravin de sa gorge, dans la cavité de son nombril que son ventre plat mettait en valeur ou dans le creux de ses fesses, que l’on devinait accueillant, mais dont un string en dentelle barrait l’entrée de manière agressive.
    
    Elle parla avec la voix grave d’une Lauren Bacall s’adressant à Bogart et commanda :
    
    — Un daïquiri, s’il vous plaît.
    
    C’est quand elle sortit une cigarette que je me rendis compte que tous les mâles du bar avaient les yeux rivés sur elle. Je me retournai pour empoigner une boîte d’allumettes qui traînait sur le bar, et quand je la regardai à nouveau, il y avait huit types, comme sortis d’un chapeau, qui avaient jailli de leurs tables respectives un briquet à la main pour avoir l’honneur de lui ...
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