Chienne de vie
Datte: 02/10/2018,
Catégories:
nonéro,
délire,
Humour
Auteur: Hidden Side, Source: Revebebe
... empaffé. J’essayais de lui filer la trouille, pour qu’y s’barre. Malgré les menaces, lui, y voulait rien entendre…
Alors, un jour, j’l’ai coincé dans un sous-sol, pour qu’on s’explique entre quatre yeux. Résultat ? Y m’a salement balafré la gueule, l’enfoiré !
Je cherche pas d’excuses. Si j’suis allé en taule, c’est bien que j’l’ai mérité, non ?
Pour commencer, j’aurais pas dû essayer de me tirer d’chez moi. Pas comme ça, sans préparation… Au départ, j’voulais juste faire flipper la vieille, c’est tout ! Être à la rue, je pensais pas qu’ce serait si hard. Dormir dans des terrains vagues ou dans des fossés humides, la peur au ventre, et le ventre vide… Vous imaginez pas ! Alors, pour bouffer, justement, il a bien fallu que j’m’organise. Quelques petits larcins par-ci, une razzia de poubelles par-là… Je chipais tout c’qui traînait !
Et puis j’suis rentré dans une bande. Rien que des vrais durs. Des spécialistes du vol à la tire, des braqueurs de petits commerces, et j’en passe … C’est là que j’ai viré délinquant sexuel.
J’pouvais pas me ret’nir, c’était plus fort que moi ! Comme un instinct.
C’est pas les proies qui manquent, quand on passe son temps dans la rue… J’avais qu’l’embarras du choix, c’était royal ! J’en ai tringlé un bon paquet, des frangines. Ah, ça oui ! Et pis, rien à foutre qu’elles soient d’accord ou pas. De toute façon, elles avaient beau piailler, j’suis sûr qu’au bout du compte elles étaient consentantes. Prises à l’insu de leur plein gré, ...
... si on veut. Ah ! Ah ! Ah !
De toute façon… c’était qu’des chiennes ! Des zonardes, comme moi.
Quand j’y pense ! J’en ai mis pas mal en cloque. Aujourd’hui, doit y avoir une palanquée de bâtards qui sont de moi, dans la nature. Et j’en suis pas peu fier ! À moi tout seul, j’ai beaucoup fait pour l’espèce. Si on peut dire…
Mais bon, voilà. Même les meilleures choses ont une fin. J’ai fini par me faire choper. Connement. C’était y a deux jours. J’étais en train d’en chevaucher une, tranquille, à même le trottoir au fond d’une impasse, quand les flics se sont pointés. Pas le temps de débander que j’étais jeté au fond du panier à salade, avec les bracelets. Y m’ont conduit direct à la maison d’arrêt. Et ensuite, y m’ont foutu en cage.
Heureusement, y z’ont fini par passer un coup de fil à mes vieux. J’avais le numéro sur moi.
Y sont arrivés vite fait, tous les deux.
— Vous le reconnaissez ? C’est lui ? leur a demandé le gardien.
— Bien sûr ! C’est mon Ralf, qu’elle a pleurniché, la vieille. Qu’est-ce qu’il a maigri…
— Y nous a donné du fil à retordre, le salopard ! Mon collègue s’est fait choper à la main. Quatre points de suture ! a dit le flicaillon, solennel comme pour un fait de guerre.
— Ah, quand même ? a repris le pater. C’est qu’il est vif, l’animal !
Le keuf a ouvert les grilles, j’ai essayé d’lui sauter dessus et j’ai eu droit à un bon coup de matraque sur le crâne. M’apprendra à vouloir jouer au rebelle, au lieu de filer doux.
Le reste est un ...