1. Berlin, son histoire, ses vices 3


    Datte: 02/10/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Charime, Source: Hds

    Chapitre 3 : Pénétration de ce monde
    
    J’accepte sans même prendre le temps de réfléchir. Je suis comme une gamine à qui on promet monts et merveilles, cherchant encore sa bouche. Dans ce petit restaurant, Béa est connue et moi, dans mon jeans et mon teeshirt avec ma veste rembourrée, je fais toujours aussi tache. Tout indique le pourquoi de ce lieu. À commencer par les images de femmes en tenues gothique, de femmes entravées de manière artistiques. Il y a aussi des photos d’hommes, soumis, ils sont attachés par leurs Maîtres pervers. Pervers, c’est dans ma tête que je me fais tout un cinéma. En fait de restaurant, un drapeau aurait dû me mettre la puce à l’oreille, c’est le drapeau arc-en-ciel, celui du monde homosexuel. Au point où j’en suis, je suis toute prête à poursuivre l’aventure. Puis, une serveuse, entièrement revêtue de latex noir, de la tête aux pieds, arrive pour prendre notre commande. Je la regarde, admirative de la voir vivre pleinement ses fantasmes. Ses mains gantées de latex blanc sont entravées par des bracelets de cuir rouge vif, tout comme ses chevilles. Elle nous tend la carte, je fais confiance à Béa. Pendant qu’elle nous choisit notre menu, je jette un œil à ce restaurant. C’est un merveilleux et savant mélange de soumis, de soumises, de dominants, de dominatrices. Tous portent une tenue qui les distingue les uns des autres par les codes vestimentaires en vigueurs. Je suis sous le charme, embrasée même. Pourtant, j’ai un peu honte d’être en jeans, ...
    ... teeshirt avec ma doudoune et mes baskets (je sais, on va finir par me dire que je me répète, mais bon). Cependant, après bientôt trois semaines, je me permets déjà de vivre pleinement cette ville et ses libertés. Très vite, une autre femme arrive, une dominatrice pur jus, belle, sa cravache glissée dans sa cuissarde droite. Elle porte une tenue mixte, cuir et latex. Sublime dans ses cuissardes noires, belle avec son corset blanc à la taille. Et somptueuse avec sa cape de latex rouge cardinal. Derrière son loup de dentelle fine, elle me toise longuement avant de me questionner avec un œil diaboliquement autoritaire. C’est Béa qui, très humblement encore, lui explique longuement mon cas. Le sourire carnassier de cette Maîtresse fétichiste me ravit, me trouble davantage. Sa main sous mon menton, ses lèvres se déposent, tel un papillon se posant sur un coquelicot, sur les miennes. Petit baisé furtif auquel je m’empresse de répondre sans attendre et de la même manière.
    
    Alors que nous mangeons, cette Maîtresse ne cesse de me dévisager de sa place au bar. Béa m’apprend qu’elle est une croqueuse de femme, pas une violente ou une perverse sadique. C’est juste une croqueuse aimant les jeux de cordes, le bondage, la cire, les jeux de pince et autres petits sévices que Béa me décrit comme délicieusement et merveilleusement jouissifs. Elle finit par m’avouer que s’est aussi sa dominatrice, sa Maîtresse. Grand dieu, la divine domina du film ! Punaise, je ne l’ai pas reconnue ! Par amour ...
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