1. Baptême du feu


    Datte: 06/02/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Jademik, Source: Hds

    ... bain), rien ne laissait entrevoir son homosexualité. Je remarquai quand même la propension du fin tissu cachant son sexe à se soulever à la verticale en certaines occasions, comme le passage à proximité de beaux jeunes hommes un peu efféminés, notamment ceux qui étaient très court vêtus, soit quand il était avec moi sur la terrasse. Mais rien de plus normal, pour un homme, que d’avoir une érection pendant la sieste ou en fantasmant sur quelqu’un(e). D’ailleurs, il m’était arrivé la même chose devant lui, d’où je m’étais demandé si ce n’était pas, en fait, moi qui déclenchait ses érections. Bref, l’histoire de la poule et de l’œuf... Je me disais, en tout cas, qu’il devait être très bien monté en proportion de son gabarit, quelques souvenirs d’enfance me revenant à ce sujet.
    
    Le quatrième jour vit l’arrivée de trois copains à lui, Yann, Bastien et Jean-David, un brun, un blond et un métisse. A priori homos comme lui, même si cela ne se devinait que pour Bastien, le plus âgé des trois (un pianiste classique autour de la trentaine, je crois). Les deux autres étaient anciens nageurs comme Didier, et d’âge voisin. Il était vers les 17 heures et, après les présentations, le maître de maison proposa à tous de piquer une tête dans la piscine, notamment pour ses amis qui venaient de Paris en voiture d’une seule traite.
    
    Tout se passa benoîtement jusqu’à la fin du dîner où, l’alcool aidant, l’atmosphère se dérida. L’effet du ti-punch sans doute, car le dîner était assez frugal ...
    ... type salade composée, poulet froid et fruits de saison. Je ne buvais pratiquement jamais d’alcool : je m’étais un peu lâché, entraîné par les autres ! Tous les convives y allaient de leurs confessions à propos d’aventures amoureuses ou même sexuelles. Tout le monde riait, moi je les écoutais. Jusqu’à ce que Bastien me demande de parler de mes aventures. Devant mes réponses balbutiantes et laborieuses, Didier vint une première fois à mon secours évoquant la nécessité de sérieux pour réussir mes études. « Les études d’abord, la bagatelle après », avait-il trouvé comme formule bateau. En retour, les quolibets et autres sifflements ne se firent pas attendre avec des « mon œil » ou des « ouais, ce que personne ne fait jamais ! ». Malgré les « mais laisse-le donc tranquille » de mon cousin, Bastien insista lourdement. Il tenait à ce que je raconte une anecdote croustillante, par exemple quelque chose de vécu en famille ou au lycée. Me revint alors en un éclair le souvenir de plusieurs séances dans la chambre de Didier. C’était un été au milieu des années 70, chez ses parents.
    
    - Oh oui, oh oui raconte !!
    
    - Euh, ben Didier et moi, nous jouions à passer les vitesses avec euh…
    
    - Avec ? Allez crache le morceau, enfin !
    
    - Ben avec sa queue… Tu t’en souviens Didier ?
    
    - Ah oui, je l’avais oubliée celle-là !! (rire général dans l’assistance). Tu peux raconter maintenant que c’est dit (en soupirant).
    
    - Oui, allez, dis-nous un peu comment ça se passait.
    
    - Eh bien un soir ...