1. Baptême du feu


    Datte: 06/02/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Jademik, Source: Hds

    Lorsqu’un jour d’été du début des années 80 je me présentai seul devant la maison de Didier, mon cousin germain que je n’avais pas vu depuis plusieurs années, je ne me doutais pas de l’expérience que j’allais vivre. Une expérience qui allait marquer à jamais ma vie future.
    
    À l’époque, j’avais 18 ans et mon orientation sexuelle n’était pas complètement figée. Je venais juste de passer mon bac C avec peine, soulagé d’être reçu. Didier, lui, avait 6 ans de plus que moi. C’était une armoire à glace toisant près d’un mètre quatre-vingt-dix avec une musculature d’athlète. Normal puisqu’il avait longtemps pratiqué la natation et concouru pour les championnats de France universitaires en brasse papillon, sa spécialité. Un blond tirant sur le roux et tombant tout ce qu’il voulait sur son passage. Après son bac, il avait opté pour une filière sport-études dans le but d’être soit champion médaillé soit d’être cadre dans un grand club de natation. Il était même parti deux ans dans une université californienne pour parfaire son niveau. Mais cela n’avait pas suffi pour être dans les tout meilleurs, ceux qui étaient sélectionnés pour les compétitions internationales. Son bagage en marketing et ses relations lui avait tout de même permis de décrocher à 24 ans un poste de responsable sportif d’un grand parc aquatique dans les Landes, un des tout premiers en France, je crois. C’est là qu’il m’accueillit une semaine dans la grande maison qu’il louait en bordure du lac de ...
    ... Seignosse.
    
    J’avais hâte à la fois de le revoir et aussi qu’il m’explique comment la filière sport-études, qui me faisait rêver, était intégrable après le bac. Je n’étais certes pas taillé comme lui, mais enfin je mesurais 1m80 pour 72 kg et travaillais mes abdos chaque jour.
    
    Didier était homo, j’imagine depuis son séjour en Californie car je n’avais jamais remarqué auparavant d’attitudes équivoques de sa part. Bien sûr je savais cela par la famille, laquelle, sans surprise, s’était déclarée choquée. Lorsqu’il me fit entrer chez lui, il était en compagnie de deux jeunes et jolies jeunes femmes, des voisines venues le remercier d’avoir gardé leur chat pendant deux semaines. Elles nous laissèrent assez vite en nous souhaitant « bonne soirée » avec un large sourire agrémenté d’un clin d’œil discret à mon attention. Cela me fit sourire. Didier était vis-à-vis de moi, son « petit cousin », d’une correction parfaite, tout juste me prenait-il par l’épaule en certaines occasions, par exemple lorsqu’il racontait des histoires drôles ou pour se moquer d’une personne connue de nous deux. Sans doute parce qu’il ne connaissait pas vraiment mon orientation sexuelle et que j’étais encore jeune.
    
    Trois jours passèrent normalement, entre discussion sur mes études futures, plage, ballade en voiture pour visiter les environs et farniente à la maison, laquelle était pourvue d’une petite piscine (on en faisait vite le tour). À part, peut-être, quand il voulait faire bronzette (il se mettait alors en string de ...
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