1. La balade australienne


    Datte: 24/09/2018, Catégories: fh, inconnu, voyage, bateau, amour, jalousie, cérébral, pénétratio, mélo, portrait, policier, aventure, amourdram, Auteur: Charlie67, Source: Revebebe

    ... Madame, si vous voulez retrouver votre mari, contactez ses collègues pour repérer ce téléphone portable, il devrait rester en fonction une journée. »
    
    Ne connaissant pas d’autre moyen, il appela l’horloge parlante en France, qui allait débiter ses tops inlassablement. Ne bougeant pas, la charge du téléphone devrait tenir plus qu’une journée. Le temps pour les autorités de repérer le van et son occupant garé à l’ombre d’un arbre…
    
    L’embarquement se fit dans l’heure qui suivit !
    
    Erik barrait plein nord, l’œil un peu sur l’horizon, mais surtout sur Nancy. Ce regard concupiscent la dérangeait franchement et elle en fit part à son compagnon.
    
    — Ce mec ne me plaît pas Frenchy !
    — À moi non plus, mais pour ce qu’on lui demande, il semble parfait…
    — Ouais, mais il n’arrête pas de me regarder !
    — Peut-être que si je n’étais pas là, il t’aurait déjà violée ! Tu aimerais bien, non ? ajouta-t-il avec un sourire malicieux.
    — T’es toujours aussi con, Frenchy !
    — De toute façon, nous risquons quoi ? Nous sommes deux, tu as ton fusil et j’ai le pistolet ducops.
    — Peut-être, mais ce mec, je ne le sens pas…
    
    Ils dormirent donc par alternance, ayant toujours une arme sous la main. Pourtant deux jours passèrent sans problèmes. D’après Erik, encore un et ils seraient à Kupang, au Timor indonésien. Le trio ne s’adressait que très peu la parole. Hubert fut donc assez surpris quand le hollandais, qui était à la barre, lui demanda s’il pouvait lui chercher un cordage rangé à l’avant ...
    ... du bateau. Ce qu’il accepta bien sûr.
    
    Nancy observait le capitaine et avait la main dans son sac. Quand elle le vit sortir un revolver de sa poche et viser le dos du français, elle tira sans même sortir le fusil. Touché au ventre, le batave se tourna vers elle et fit feu. Hubert, se retournant, abattit le marin d’une balle en pleine poitrine, ce qui, sous l’impact, le fit basculer par-dessus bord.
    
    Hubert se précipita vers Nancy qui avait perdu connaissance. La blessure n’était pas bien grave, la balle avait traversé l’épaule et était ressortie. Par contre, l’os de l’omoplate était probablement cassé : « elle va déguster quand elle se réveillera », pensa-t-il. Il désinfecta la plaie, la banda puis immobilisa le bras. Elle respirait calmement et Hubert la laissa se reposer.
    
    Ses connaissances en navigation étaient plus que sommaires, mais il constata tout de même qu’ils filaient toujours plein nord. L’île de Timor barrait le passage sur des centaines de kilomètres, il était donc impossible de la rater. Doucement, il cargua les voiles et laissa filer le bateau sur son erre. La mer était d’huile, il n’y avait donc aucun risque. Il restait une demi-journée de navigation et il la ferait au moteur, pratique qui entrait mieux dans ses compétences.
    
    Il rejoignit donc sa compagne toujours allongée sur sa couchette et ce n’est que lorsqu’il s’assit sur cette couche qu’elle se réveilla. Elle le regarda, apeurée, chercha sa main et la serra fortement. L’homme ne put retenir un ...