1. COLLECTION ÉTRANGE PHÉNOMÈNE. Le parchemin diabolique (10/22)


    Datte: 04/02/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    ... bras.
    
    Je vois simplement le gars courir, éviter trois, non quatre, non, cinq de nos joueurs et plonger sous les drôles de barres en forme de H, ça ne sent pas bon pour nos joueurs, car les dirigeants de l'autre équipe placés de l’autre côté de l’allée sautent de joie.
    
    Ils recommencent une deuxième fois quand le gars qui, comme Christian, a le numéro 10 dans le dos, tape et qu’ils lèvent de nouveau les bras.
    
    Au tableau d’affichage, le préposé inscrit 7 à 0.
    
    Deux minutes de jeu, je sens que cela ressemble à une déroute.
    
    À ce rythme, même si j’ignore le temps d’une partie, les blancs vont marquer 100 à 0 pour mes joueurs.
    
    Une nouvelle fois, Christian tape.
    
    Le même joueur doit tricher, car il se trouve à la tombée du ballon, mais à l’opposé. Il avance jusqu’à nos joueurs, leur fait un passement de jambes, passe la balle à son voisin qui recommence et va plonger entre le H.
    
    • Catastrophe, deux essais entre les poteaux, on va prendre une branlée.
    
    Même frappe du numéro 10 et le tableau marque 14 à 0.
    
    À cette vitesse, c'est le double des cent points qu’ils vont ramasser.
    
    Je viens de progresser dans mon langage rugbystique, les H de chaque côté sont des poteaux, j’ai bien fait de venir.
    
    • Véronique, j’espérais que tu serais une aiguillon pour nos joueurs, si ça continue, je vais avoir la honte de ma vie.
    
    C’est Alain à mon côté qui me place sa main sur la cuisse, je sens qu’il faut que je fasse quelque chose.
    
    Le stade est médusé, les Lyonnais ...
    ... se taisent et nos supporters aussi.
    
    Je me lève, brandis l’écharpe que j’ai récupérée en arrivant dans le car, je crie de tous mes poumons.
    
    • Allez Dijon, rentrez-leur dedans.
    
    Je suis le point de mire de tout le stade, surtout que les supporters de notre équipe reprennent en cœur « rentrez-leur dedans », il y en a même un qui se croit le droit d’ajouter.
    
    • Mordez-leur les couilles.
    
    Christian se tourne vers moi, me voit debout les bras dépliant leur couleur et se met à parler à ses joueurs.
    
    Tous se donnent de grands coups d'épaule en me regardant et en applaudissant, Christian retape, Louis ou Luc, un des jumeaux, arrive sur ce même joueur qui doit une nouvelle fois tricher, car il est au centre devant ses poteaux, ce coup-ci et le couche au sol.
    
    J’entends l’arbitre, crier.
    
    • Lâcher.
    
    J’ignore une nouvelle fois pourquoi, mais il siffle et lève le bras.
    
    • Pénalité pour nous, bravo Luc, bien joué.
    
    • Comment vois-tu que c’est Luc ?
    
    • Le 5 c’est Luc, le 4 c’est Louis, c’est Luc qui a plaqué l’arrière lyonnais.
    
    Je progresse, le 15 dans chaque équipe c’est l’arrière, j’ignore pourquoi l’arrière, mais je vous dis que c’est l’arrière.
    
    Christian pose le ballon sur un morceau de plastique qu’une voiture radio guidée a apporté.
    
    Il place son ballon, se recule, met bizarrement son joli petit cul en arrière, joint ses mains et tape.
    
    Je vois nettement le ballon passer en plein entre les poteaux.
    
    • Il tape comme Jonny Wilkilson, le meilleur 15 ...