1. Willow, soumise atypique (10)


    Datte: 30/08/2023, Catégories: Hétéro Auteur: Willow, Source: Xstory

    ... prendre tout ce qui pourrait être nécessaire à "l’opération" qui devait inévitablement avoir lieu. Un vieux matelas une place servirait de lit d’hôpital, Arthur dirigerait l’opé assisté par notre hôte. Devant ma peur naturelle avant de commencer, Arthur me rappela qu’on avait été formés, obligation professionnelle, à ce genre de pratiques d’urgence qui peuvent arriver dans notre boulot. En théorie, il savait donc ce qu’il fallait faire, même si je serais sa première "passante" réelle. Je ne rentre pas dans les détails peu ragoûtants de l’intervention mais on me pria de mordre un bout de bois entouré de tissu et on me donna de quoi être un peu dans les vapes, pour éviter de ressentir trop la douleur. Par un drôle de montage, ils installèrent même une sorte de rideau pour ne pas que je puisse voir ce qui se faisait. Ensuite, je fus incisée, maintenue en place par les mains moites de Naël, Arthur vint chercher la balle logée en moi (je me souviens même, vaguement vu mon état, du bruit du projectile quand Arthur le laissa retomber dans un bol prévu à cet effet). Puis grâce à une aiguille et du fil de pêche, je fus recousue tant bien que mal. Arthur s’avéra un chirurgien plutôt efficace même si un peu maladroit par moments, mais c’est bien normal, ça devait être affreusement stressant pour lui. Les deux médecins de fortune me chargèrent en anti-douleurs et je ne tardai pas à m’endormir.
    
    Je dormis pendant presque douze heures. À mon réveil, je me sentais encore souffrante ...
    ... évidemment et j’avais soif et faim. Naël était près de moi, assis, il me fit boire avant d’aller chercher Arthur (ils se relayaient à mon chevet) et un truc à manger. Quand ils revinrent tous les deux, je mangeai un peu et j’écoutai ensuite avec attention le plan qu’ils avaient concocté pendant que je dormais (je parle du plan pour nous ramener à la base). Ils avaient échafaudé un plan foutrement simple, un grand classique, mais qui fonctionnerait probablement. En fait, notre nouvel ami, notre sauveur même, était paysan, il avait l’habitude de livrer ses produits un peu partout dans la région. Ils nous cacherait simplement au beau milieu de ses produits. Il faut savoir qu’il était plutôt connu et reconnu dans le coin et donc il se faisait très rarement contrôlé. Il devait donc nous transporter jusqu’à un point précis, près d’un poste avancé de l’armée française. De là, il nous faudrait marcher un peu jusqu’à retrouver nos camarades et être pris en charge et récupérés par les nôtres qui nous conduiront à la base ensuite. On ne pouvait pas se présenter directement à la base parce que ça serait trop risqué, notamment pour notre hôte car il ne s’approchait jamais de la base en temps normal. Mais pour nous aussi parce que si les collègues étaient trop zélés, on pourrait aussi bien se faire canarder. Naël débarrassa mon plateau et remonta le tout à l’étage. Pendant ce temps je m’adressai à Arthur :
    
    — Tu es sûr de ce plan ?
    
    — Écoute, c’est risqué évidemment. Mais on peut faire ...
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