1. Willow, soumise atypique (10)


    Datte: 30/08/2023, Catégories: Hétéro Auteur: Willow, Source: Xstory

    ... nous allions tenter notre chance. Le risque était grand bien sûr, mais je ne pouvais plus me déplacer. Rester dans la nature, avec les rebelles qui nous poursuivaient, était la pire des solutions. J’avais besoin de soins et de repos de surcroît. Il me traina autant que faire se peut jusqu’à cette maison. Il frappa à la porte… L’attente parut interminable, mais enfin la porte s’ouvrit. Un homme d’une cinquantaine d’années apparut et surpris, nous lança :
    
    — Bonjour, si vous cherchez la base militaire, vous n’êtes pas du tout au bon endroit.
    
    — Bonjour, répondit Arthur. Non non, ma camarade est blessée, elle a pris une balle. Et nous sommes certainement poursuivis par les rebelles. Je… Enfin… Pouvez-vous nous cacher et nous aider ? C’est une question de vie ou de mort.
    
    Un silence pesant s’installa et dura une poignée de secondes. L’homme affichait un air impassible. Enfin, il reprit la parole :
    
    — Bien sûr. Entrez, je vous en prie. Je vais vous installer au sous-sol. Ils sont loin derrière vous ? Entrez entrez.
    
    — Je ne sais pas exactement, je les ai lancés sur une fausse piste mais je ne peux pas vous dire s’ils sont encore loin ou pas. J’espère qu’on ne vous attirera pas d’ennuis. Merci infiniment.
    
    — S’ils vous trouvent chez moi et qu’ils comprennent que je vous aide, ils m’abattront comme un chien. Mais ça devrait aller. Même s’ils fouillent la maison, la trappe du sous-sol est dissimulée sous un tapis. Si vous ne faites pas de bruit, ils ne vous trouveront ...
    ... pas. Mais faisons vite.
    
    — Me…merci…, prononçai-je, faiblement.
    
    — On fera les présentations et les effusions plus tard, dépêchons-nous…
    
    Ainsi, l’homme nous dégagea le tapis qui couvrait la trappe donnant sur le sous-sol et nous aida à descendre. Il s’excusa ensuite de devoir nous plonger dans le noir puis il remonta et referma derrière lui. Nous étions dans une obscurité presque totale, je souffrais le martyre. La peur s’emparait de moi à nouveau mais Arthur qui le sentit, serra fortement ma main. Il passa son autre main dans mon dos, en signe d’apaisement. Soudain, comme un coup de tonnerre, on entendit tambouriner puissamment à la porte. Notre "Auvergnat" (cf Georges Brassens) alla ouvrir ; nous entendîmes alors les bribes de leurs échanges plutôt vifs, dans une langue dont nous ne saisissions que quelques mots. Les bruits de pas au-dessus de nous, sur le vieux plancher, étaient effrayants, que pouvait-il se dire là-haut ? Qu’allait-il se passer ?
    
    Je te jure qu’on ne faisait pas les malins à ce moment-là. C’était tellement stressant que j’en ai oublié ma blessure sur le coup.
    
    Puis, pendant un petit moment, plus rien, juste le silence. Soudainement, on entendit les pas d’un homme qui s’approchait de la trappe. Il ouvrit, et nous découvrîmes notre hôte affichant un sourire sincère et qui, après avoir allumé la lumière, descendit nous rejoindre. Les présentations furent sommaires : le monsieur se prénommait Naël. Après s’être renseigné sur ma blessure, il remonta ...
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