1. Pornoville, ma famille et moi (3)


    Datte: 24/08/2023, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Cassandro, Source: Xstory

    ... leur esprit à vie et toi, tu me parles d’argent ?
    
    — Ne sois pas ridicule ! J’ai surpris mes parents en levrette quand j’avais cinq ans, je n’en suis pas mort. Ils sont majeurs en plus !
    
    — Justement ! Quand tu as cinq ans c’est pas pareil ! Tu es innocent. Il n’y a rien de sexuel ! J’ai entendu ma fille gémir de plaisir pendant que je te suçais et je suis sûre que ton fils se branlait ! Je ne m’en remettrais jamais.
    
    — Ils s’en remettront !
    
    — Et moi, si je m’en remets, ça ne compte pas pour toi ?
    
    — Oh, arrête, tu t’en remettras. Et puis de toute façon tu montes tout en épingle. Il aurait pu se passer n’importe quoi. Tu es vraiment fragile.
    
    Valentine prend son sac à main, met son manteau et sort de la maison. Je déteste quand elle fait ça.
    
    *
    
    La nuit commence à tomber. Le ciel est magnifique. Les couleurs sont si vives. C’est quand même beau ici. Le quartier en lui-même est un peu banal, les maisons se ressemblent toutes: de la pelouse partout, des maisons neuves à un étage identiques alignées les unes après les autres. Le promoteur a manqué d’imagination. Cependant, il suffit de lever un peu les yeux. La vue sur les montagnes est splendide et puis, malgré toute la volonté des urbanistes pour aseptiser le lieu, le laisser-aller des gens laisse une place à la poésie. Du lierre grimpant sur une façade, des tags sur un mur et de la mousse sur une brouette abandonnée attirent mon attention.
    
    Ça me fait du bien de marcher quand je me sens mal. Je peux être en ...
    ... colère, attristée, malade, indisposée, la marche a presque toujours un effet miraculeux sur mon état. C’est encore mieux quand il y a tant de choses à découvrir. Je sens monter en moi une énergie nouvelle. Je ne pensais pas que déménager me ferait autant de bien. Quel dommage que les précédents événements viennent gâcher la fête. J’avais tout un film dans ma tête, il est irréalisable à présent. Je rêvais de pureté. Nous serions la famille recomposée parfaite. Je voyais des choses banales dans le fond, mais cette banalité était rassurante. Comment atteindre cette banalité heureuse après cette journée surréaliste ? Je n’ai même plus envie de former une famille, alors que j’en rêvais ce matin. Je ne veux plus voir Cassandro, son fils ou même ma fille. Des désirs contradictoires se bousculent dans ma tête. Abandonner tout le monde, choyer ma fille, l’abandonner, choyer tout le monde. Ça bouillonne.
    
    Je me suis apparemment bien éloignée du cœur du quartier résidentiel. J’atteins un bistrot. Il y a pas mal de monde. Je suis sur le point de rebrousser chemin quand j’aperçois le voisin qui boit une bière en terrasse. Je dois lui poser des questions. Quand il est passé en début de soirée, j’étais désemparée et il est parti trop vite. Je dois en savoir plus.
    
    — Ah, mais qui voilà ! C’est la voisine qui a besoin de rien, je me trompe ? Venez, venez ! Je vous paie un verre.
    
    Je n’ai pas envie d’accepter mais je n’ai pas le choix. Enfin, quoi, n’importe-quoi Valentine, bien sûr que ...
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