1. Pornoville, ma famille et moi (3)


    Datte: 24/08/2023, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Cassandro, Source: Xstory

    Ça fait du bien d’être seule après ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Tout le monde a sorti ses cartons. Beau-père et maman cuisinent ensemble. J’adore cette sensation quand tu es dans ton lit et que tu sens le fumet du repas. J’en salive. En même temps, c’est juste trop bien d’être là, sur son lit, allongée confortablement sans rien faire.
    
    Je jette un coup d’œil à mon carton de peluches. C’est con mais j’assume pas. J’ai pourtant des copines plus âgées que moi qui dorment avec sans complexer. Moi, je trouve que ça fait gamine. Le problème c’est que je peux pas m’endormir sans. C’est peut-être la différence entre moi et les autres. Ces peluches, j’en ai besoin, c’est pas juste un gadget de vieil enfant. Mes peluches, c’est une partie de moi. J’en ai les larmes aux yeux. C’est trop la honte. Je suis folle. J’ai failli me faire cramer par Florian en plus. J’étais dix ans en arrière dans ma tête. Il cherchait tout le temps à voler mes jouets. Je souris tristement. C’était une époque cool. J’étais fière de mes peluches. J’avais rien à cacher.
    
    — Tout le monde descend !
    
    Vas-y comme ça m’énerve putain. Il pouvait pas dire “à table” comme tout le monde ? C’est la troisième fois qu’il prononce cette phrase aujourd’hui, malgré tous les souvenirs qui y sont associés. Quel connard. Je suis sûr qu’il le fait exprès, pour qu’on y pense et qu’on parle de cette expérience dégueulasse dans la voiture. Je m’en fous. Aujourd’hui tout est permis. Je me remplis une assiette dans la ...
    ... cuisine et je me casse. Je subirais pas l’attablée en famille la plus malaisante de l’Histoire.
    
    *
    
    Je ricane, seul dans ma chambre. Je sais ce qu’il y a dans son carton. C’est amusant qu’elle soit gênée pour ça après ce qu’il s’est passé. C’est bon quoi, je m’en doute bien qu’elle a des sextoys. Je soupire. Je n’y arriverai jamais. Comment la rendre amoureuse ? Elle m’a toujours méprisé, comme mon père. Il faut que je me sorte cette idée de la tête.
    
    Je prends les escaliers et descends dans la salle à manger. Papa et Valentine mangent déjà. Lila n’est pas là.
    
    — Eh, pourquoi vous m’avez pas attendu ? Et elle est où Lila ?
    
    — Ta sœur s’est pris une assiette. Elle mange dans sa chambre, répond mon père.
    
    — Ma belle-sœur.
    
    — Quoi ? réagit-il, interloqué.
    
    — Euh… oui, bon, on mange ensemble d’habitude ! C’est nul, là. On est une famille ou pas ?
    
    Mon père sourit.
    
    — C’est ça ! On est une famille. Tu ne trouves pas qu’on a assez resserré les liens pour aujourd’hui ?
    
    J’y crois pas, comment il ose, puisque c’est comme ça je vais prendre une assiette et monter à l’étage aussi.
    
    *
    
    Enfin seuls. Main dans la main, nous nous regardons dans les yeux, ma femme et moi. Valentine est inquiète.
    
    — Chérie, ne t’inquiète pas. Demain, je mène mon enquête. Tu vas voir. Des dingueries pareilles, c’est une grosse indemnisation à la clé.
    
    Valentine me regarde scandalisée.
    
    — Tu es incroyable ! Nos enfants vont avoir l’image de leur mère qui suce leur père gravée dans ...
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