1. Pornoville, ma famille et moi (3)


    Datte: 24/08/2023, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Cassandro, Source: Xstory

    ... qu’elle est. Ils ont peur que, si ça s’ébruite, les choses changent.
    
    — Mais de quoi vous parlez enfin ?
    
    — Oh, mais vous savez, hein ! Je ne sais pas qui baisait avec qui dans cette voiture mais vous y avez pris du plaisir, ça, c’est sûr. Ici, le sexe n’a pas de frontières, c’est comme ça. Personne ne baise avec personne contre son gré, on n’est pas des sauvages. Mais quand deux individus consentants ont envie l’un de l’autre, eh bien, ça se sait et les choses se passent tout de suite, c’est comme ça. Je ne fais pas de littérature ou de science, alors, si mon explication n’est pas assez claire ou savante pour vous, allez voir ailleurs. Je vous ai dit tout ce que je savais. J’ai la conscience tranquille. Alors, maintenant, prenez votre pied ou barrez vous !
    
    Le jeune homme s’éloigne. Je suis atterrée. C’est fou tout ce que les gens peuvent inventer. J’ai un renseignement au moins. Ce n’est pas un événement ponctuel. Et s’il n’y a pas d’industrie dans le coin, c’est peut-être un phénomène naturel, oui. Bon sang, Valentine, pourquoi tu n’y as pas pensé plus tôt. Bien-sûr qu’il y a du gaz ici, beaucoup de gaz. C’est trop beau pour être vrai. Je dois rattraper le jeune homme.
    
    — Attendez !
    
    Le jeune homme n’est pas allé bien loin. Il se retourne. Il est visiblement surpris. Il faut dire que je cache mal mon enthousiasme. Il doit me prendre pour une folle.
    
    — Depuis combien de temps ?
    
    — Comment ça ? m’interroge-t-il en retour, perplexe.
    
    — Excusez-moi. Je veux ...
    ... dire, depuis combien de temps est-ce que les choses sont comme ça ici ?
    
    — Vous voulez dire, le sexe ? Ça vous intéresse tout d’un coup ? Vous me faites peur, pourquoi vous êtes contente maintenant ?
    
    — Je vous fais peur parce que je suis contente ?
    
    — Écoutez, j’ai été poli, je vous ai aidée. Il se fait tard, je vais rentrer chez moi maintenant.
    
    — Je vous en prie ! S’il vous plait, depuis combien de temps ?
    
    Il me dévisage.
    
    — Vous êtes pas normale vous ! Vous allez vous plaire ici, je vous le dit.
    
    Il s’apprête à me tourner le dos mais se ravise devant mon regard.
    
    — C’est bon ! Ça fait vingt ans. Après c’est ce qu’on m’a dit, je suis pas là depuis tant.
    
    Vingt ans. C’est impossible.
    
    — Bon, vous me lâchez maintenant madame ! Au Revoir.
    
    L’homme s’éloigne. Je suis amusée. C’est vraiment n’importe quoi cette ville. Une chose est sûre, le gaz qui se répand ici est un neurotoxique qui n’est pas mortel, du moins pas dans ses proportions actuelles dans l’air. Au vu de ses effets, ce gaz est une curiosité qui vaut le détour. La fuite ne doit pas être bien grande. J’imagine qu’il doit exister quelque chose comme une secte qui y va de ses explications et fait de la rétention d’informations ici. C’est ma chance. Un gisement gazier de cette nature et de cette ampleur, si j’arrive à le localiser, il va lancer ma carrière.
    
    *
    
    C’est trop nul. Manger seul sur son bureau, c’est pas mon truc. Ça sent le neuf ici. Je déteste ça. J’ouvre la fenêtre et m’appuie sur le ...
«1...3456»