1. Sans mâle et sans tabou 1


    Datte: 13/09/2018, Catégories: ff, inconnu, voiture, volupté, dispute, Auteur: Nicky Gloria, Source: Revebebe

    ... qui en jette. Il aime montrer sa réussite personnelle, sa jolie épouse docile, ses beaux enfants bien éduqués, sa splendide villa, ses voitures de sport, pour accéder ainsi plus facilement à la réussite professionnelle. Un homme célibataire n’a aucune chance d’atteindre les plus hautes sphères de la politique, alors il m’emmène partout, il me présente aux membres influents de son parti, me traîne dans les repas les plus barbants qui soient… Et moi, idiote que je suis, je me laisse faire, allant là où il me dit d’aller, comme un bon toutou bien obéissant…
    
    Tandis qu’elle parle, elle réalise qu’elle omet de préciser que cette vie mondaine lui avait plu, au départ… Elle aimait sortir, recevoir du beau monde, elle trouvait très agréable et flatteur de jouer les hôtesses et fréquenter les notables de la ville. Elle avait toujours apprécié le luxe et les belles toilettes et savait que cela lui allait admirablement bien, l’auréolant d’une classe folle que beaucoup de femmes lui enviaient. Il lui paraissait inconcevable de vivre sans argent, c’était inimaginable de s’en priver, une pensée qui à elle seule l’horrifiait.
    
    Mais il n’y avait pas que cela dans la vie, avec les années elle s’en rendait compte… Elle avait besoin de tendresse aussi, d’amour, mais son mari était avare de compliments, de gestes affectueux ou romantiques… De toute façon, il avait pris l’habitude de ne plus la voir. Avec lui, elle était transparente, elle faisait partie des meubles. À ses yeux, elle ...
    ... était une épouse soumise qui savait se tenir dans le monde, qui entrait dans son moule à lui, sachant tenir la maison, sachant le servir, lui et ses invités, et s’occupant correctement des enfants. Jamais il ne lui demandait son avis, jamais il ne lui parlait de son travail, jamais il ne s’inquiétait de ce qu’elle pouvait faire ou ressentir… Des questions, il ne lui en posait aucune, contrairement à cette femme qui s’intéressait réellement à elle, qui l’écoutait, qui voulait tout savoir d’elle.
    
    — Pas si obéissant que ça puisque tu as fini par te faire la belle… souligne Fiona, interrompant ses pensées.
    — Il y a longtemps que j’aurais dû le faire. Et moi qui croyais que le mariage signifiait liberté et indépendance. Mes parents m’ont toujours surprotégée, m’enfermant dans une bulle aseptisée, avec eux j’étais déconnectée de la vérité, dans un monde de luxe et d’existence facile. J’ai quitté une prison dorée pour aller dans une autre bien pire. J’étouffe, j’en peux plus, j’ai besoin d’air…
    — Ça y est, c’est fait, t’as largué les amarres et t’as bien fait. Mieux vaut tard que jamais…
    
    Michèle tourne la tête dans sa direction et s’enquiert :
    
    — Et vous ? Parlez-moi un peu de votre vie, de vos projets, de tout quoi !
    — Oh ! rien d’extraordinaire… Je vais là où le vent me mène, en me fiant à ma bonne étoile.
    
    Une pointe d’admiration vibre dans la voix de Michèle.
    
    — Quelle chance, être libre comme le vent. Mais vous avez bien un travail ?
    — Pour quoi faire ? Me faire ...
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