Naturels - Histoires de Sexe

Naturels

... Nous restons un certain temps à nous regarder.

Puis Magalie reprend avec franchise :

— Pourquoi vous souhaitez coucher avec moi ? Bien des hommes préfèrent les filles de vingt ans et non leurs mères de quarante ou de cinquante ans.
— J’ai toujours été synchrone avec mon âge, c’est aussi simple que ça. À vingt ans, je sortais avec des filles de vingt ans, à trente ans, je sortais avec des femmes de trente ans, etc.
— Et pourquoi moi ?
— Tout simplement, j’aime les femmes matures de votre genre, aussi bien physiquement qu’intellectuellement.

Elle s’esclaffe :

— Intellectuellement ? Eh bé, vous n’êtes pas très regardant !
— Arrêtez de vous dénigrer. Je parle aussi du caractère, de la façon d’être.
— Vous aimez les femmes délurées ?
— Les meilleures, à mon humble avis.
— Et vous oseriez vous afficher avec elles ?
— Souvenez-vous de mes deux dernières compagnes…

Elle hausse les sourcils :

— Ah oui, c’est vrai… Entre nous, elles vous ont mal remercié… si je puis me permettre…
— Vous pouvez vous le permettre, Magalie. J’ai tourné la page depuis un certain temps.
— De vraies garces, dans le mauvais sens du terme.
— Dois-je comprendre que vous êtes une vraie garce dans le bon sens du terme ?

Elle me regarde en plissant momentanément des yeux :

— Hmm, je commence à comprendre certaines choses…
— Ah bon ? Lesquelles ?
— Il n’est pas toujours bon de tout dire, mais de laisser deviner…
— Comme votre absence de soutien-gorge ?
— Exactement ! Nous ...

... nous comprenons !

Avisant le buffet devenu libre, je me lève :

— Magalie, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je vous propose d’aller nous servir, et de reprendre ensuite cette très intéressante conversation.
— Je vous accompagne.

Les minutes suivantes, je constate que Magalie est une mangeuse qui ne chipote pas, dotée d’un bon coup de fourchette et qu’elle n’est pas du genre à ergoter sur la nourriture, ce qui entretient d’ailleurs ses formes voluptueuses…

Le repas avançant, notre conversation devient plus sérieuse, plus professionnelle :

— Oui, Magalie, j’ai dans l’idée un programme court avec vous dedans.
— Ah bon ? Ça vous a pris comme ça ?
— Ça va faire des mois que j’ai ce projet dans un coin de ma tête, mais je ne voyais pas qui mettre devant la caméra. Maintenant que je vous ai sous les yeux, je me dis que c’est taillé pour vous.

Lentement, Magalie pose ses baguettes, puis elle pose son menton sur son poing, me regardant droit dans les yeux, avec un petit sourire curieux sur les lèvres :

— Je suis un peu déçue, je pensais que vous vous intéressiez à moi pour autre chose.
— L’un n’empêche pas l’autre.
— Le beurre et l’argent du beurre ?
— N’oubliez pas la plus importante : la crémière…

Elle se contente de sourire, son menton toujours sur son poing, mais je vois bien que ses yeux brillent, même si j’ai parfois du mal à regarder son visage, ses seins lourds étant fort attractifs, surtout quand on sait qu’ils sont au naturel. À mon tour, je ...