Un cocu heureux 4 - Histoires de Sexe

Un cocu heureux 4

... veut savoir si je me livre à cette forme d’espionnage avec d’autres femmes.

- Non, je ne m’intéresse qu’au bonheur de la mienne. Je ne suis pas un voyeur maladif et habitudinaire. Les circonstances m’ont mis en position de façon fortuite, hier pour la toute première fois. J’espérais assister un jour ou l’autre à une démonstration de cette qualité. J’ai obtenu entière satisfaction, plutôt que je ne l’espérais.

- C’est possible d’aimer à ce point ?

-Voir le bonheur de sa femme prise par un inconnu crée un sentiment bizarre, hybride d’un peu de jalousie et surtout de satisfaction. J’y vois la preuve que mon choix est conforté par celui du rival qui à son tour lui reconnaît d’éminentes qualités. Il rend hommage à ce qu’elle a de meilleur en la choisissant pour l’aimer. Oui, Mylène est belle, désirable, elle suscite l’intérêt et l’envie des hommes . J’en suis assez fier.

- Tu m’étonnes et tu me stupéfies. Ta femme te trompe et tu en es heureux, c’est inhabituel. A la réflexion tu mérites des félicitations pour ton ouverture d’esprit. Tu es exceptionnel.

- C’est le résultat positif d’un fantasme lointain . Quand l’événement surgit, tu n’as plus le réflexe de t’opposer, tu veux savoir ce que ta femme espère du nouveau : un peu de plaisir, du sexe ou des sentiments, beaucoup de plaisir fort , passager ou durable. Un attachement puissant peut montrer que tu n’es plus l’objet premier de son amour, que tu perds ton temps à coté d’elle ou que tu lui es indispensable au ...

... contraire puisqu’elle te revient après un écart.

- C’est pour le moins assez embrouillé. Tu n’as pas ressenti un besoin violent de vengeance?

- Non, Léo. Ne me soupçonne pas d’avoir attaqué sauvagement l’individu qui venait de préparer sexuellement ma femme. Il n’a été que le boute entrain après lequel Mylène et moi nous nous sommes aimés plus fort que d’habitude. Deux hommes l’ont rendue heureuse et elle dort encore le cœur, l’esprit et le corps remplis de ses souvenirs. Viens, jette un œil sur la femme épuisée par la volupté d’une formidable nuit d’amour.

Il faut que je l’arrache à la contemplation de la belle endormie qui n’a pas bougé depuis ma sortie, toujours nue . Il secoue la tête, incrédule devant ce tableau de la femme adultère dont le sommeil paisible affiche la tranquillité et la bonne conscience. Elle dort, la foufoune à l’air. Il est en extase.

- Viens, laissons lui le temps de se réveiller. Je t’offre un café, installons-nous sur la terrasse.

A voix basse, Léo se dévoile enfin et va me surprendre :

- Mais alors, ça change tout. Moi aussi j’ai un fantasme; pas le même que toi, mais qui me tourmente depuis longtemps. Je sens que sa réalisation approche.

- Qui n’en n’a pas ? Je crois connaître le tien. Allez, raconte:

- Voilà : Je rêve de coucher avec ta femme. Je n’osais pas le dire. Depuis des mois, je tire la langue, je bave dans mon calcif.

- C’est un point commun à tous les fantasmes. On ose à peine se l’avouer à soi-même. Pour aborder ...