1. Un cocu heureux 4


    Datte: 13/09/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    UN cocu heureux 4
    
    Au matin, je vais acheter des croissants, L’amour creuse l’estomac. Mylène mérite que je la gâte dès le réveil. Nue au-dessus du drap, elle offre un spectacle émouvant. La jambe du dessus, pliée,remontée, découvre un abricot tuméfié, adorable cible, double champ de bataille de la soirée et de la nuit, saccagé par Gérard puis par le mari heureux que je suis; j‘y dépose un baiser. Trop fatiguée elle n’a plus pris de douche quand j’ai quitté son corps, son minet sent fort. Elle dort, conscience tranquille, brave épouse. En route je croise Léo., animé lui aussi d’une envie de viennoiseries. Devant le bâtiment de l’accueil un attroupement attire notre attention. Nous nous renseignons.
    
    Le maître nageur a été retrouvé inanimé dans une allée du camping cette nuit, couvert de bleus et on l’a hospitalisé. La gendarmerie enquête. Ce Gérard serait un coureur de jupons irrésistible. Ses amis l’ont reconnu avant d’accompagner l’ambulance. Beaucoup de vacancières se laisseraient séduire par ce beau gosse et succomberaient à ses charmes. On pourrait supposer qu’il s’est évanoui après des excès sexuels, n’étaient les marques de coups relevées. Tous les maris ne sont pas permissifs, tous ne sont pas aveugles. Il est fort probable que le jeune homme ait été victime d’un mari jaloux. Avec qui ce don Juan de camping a-t-il passé la soirée ou la nuit ? Trouvez la femme, vous aurez le mari et le coupable.
    
    Raisonnement simpliste. Je sais que je n’y suis pour rien alors ...
    ... que je connais la femme recherchée. Léo partage ce raisonnement rapide assez répandu et m’entraîne loin des enquêteurs. Pour lui j’ai une tête de coupable, puisqu’il sait avec certitude qui était la dernière proie du taurillon.
    
    - Je crains, me dit-il, que tu n’aies des emmerdes. Je m’étais juré de ne rien te dire. Mais il faut préparer une riposte pour te mettre à l‘abri de ces soupçons. En rentrant du bal, Léa et moi avons voulu vous saluer. Ta femme était avec le beau gosse et ils s’amusaient à « hue-coco », jouaient à papa maman. Enfin, tu vois ce que je veux dire ?
    
    - Oui, je comprends. Je sais, j’ai tout vu: Gérard et ma femme passant de la table au canapé, toi et Léa témoins de leurs amours, toi fichant le séducteur à la porte sans douceur et le mettant en fuite. J’étais à proximité depuis le début de leur rencontre ?
    
    - Et tu as laissé faire? Il a fallu que je les empêche de continuer et toi tu regardais ! Ce n’est pas croyable. Mais je n’ai pas cogné. Si tu as vu, tu pourras en témoigner. Je l’ai attrapé aux couilles et je l’ai tiré hors du sexe de ta femme. Il a ramassé ses fringues et a déguerpi comme un lapin. Mais toi, ne l’as-tu pas suivi et assommé ?
    
    En quelques mots je lui parle de mon fantasme, du plaisir que j’ai pris à les regarder s’aimer, à voir ma femme épanouie monter au septième ciel avec enthousiasme. Il comprend ou presque. Je précise que j’ai connu un regain d’amour grâce à cette expérience. Tout d’abord estomaqué, Léo me traite de voyeur. Il ...
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