1. Équipe


    Datte: 07/08/2023, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail caresses, Oral pénétratio, tutu, extraconj, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    C’est bien connu, on passe plus de temps avec sa secrétaire qu’avec son épouse. L’inverse est vrai aussi. Notre histoire est donc d’une banalité rare. Elle n’a eu qu’un mérite, celui d’exister et de nous faire du bien sans faire de mal aux autres.
    
    Au début, ce fut un peu difficile et tu soupirais souvent. Mon prédécesseur avait ses habitudes, différentes des miennes. Il avait l’avantage d’avoir créé ce service et de t’avoir recrutée, ce qui générait une sorte de vénération renforcée par son grand âge et sa santé précaire de quadruple ponté cardiaque. Mais nous étions amis, et il m’avait souhaité à ce poste, parrainé en quelque sorte, en me confiant la mission de le développer et d’améliorer les outils qu’il avait mis en place. Tu n’appréciais pas que je touche à ce « patrimoine maison », d’autant que son décès prématuré avait donné un caractère intangible à son héritage. Et puis nous avons fini par nous habituer l’un à l’autre.
    
    Tu as fini par comprendre que tu n’étais pas son exécuteur testamentaire et que je n’étais pas le fossoyeur de son œuvre. J’ai reconnu tes capacités et compris que tu étais digne de confiance. Nous avons appris à travailler ensemble, beaucoup. Oui, nous avons beaucoup travaillé et obtenu de splendides résultats. Alors, petit à petit, tu as cessé de tirer une tronche de trois pieds de long, de soupirer à tout bout de champ, de discuter mes décisions comme si j’étais un débutant. Nous avons pris l’habitude d’arriver au boulot avec le sourire ...
    ... et, après les chocolats de Noël et un cadeau d’anniversaire, un très beau stylo, nous avons fini par nous saluer avec une petite bise. Nos discussions se sont parfois éloignées du travail et sont devenues plus intimes. Tu avais deux garçons, j’avais deux filles, la maison, les vacances, les jolis coins, les bonnes adresses, le partage devenait convivial. Jusqu’à ce jour de mai, après un pont de quatre jours, où tu es arrivée la mine défaite et les yeux cernés :
    
    — Eh bien, dites-moi, vous avez dû faire une sacrée fête !
    — Non ! J’ai fait la bonniche pendant quatre jours. J’en ai marre…
    
    Et tu es partie pleurer dans ton bureau. J’étais bien embêté par ma plaisanterie maladroite et je ne savais trop quoi faire. Dans ces cas-là, ce que tu m’as souvent reproché, je laisse passer un peu de temps. Ce n’est donc que vers midi que je suis allé te voir pour te présenter quelque excuse. Tu t’es remise à pleurer en me disant que je n’étais pas responsable de ta déprime et tu m’as expliqué :
    
    — Mes deux fils sont venus passer ce pont chez nous avec leurs copines.A priori, bonheur. L’un a vingt-trois ans et a déjà un boulot, l’autre a dix-neuf ans et est encore étudiant. Sauf que pendant quatre jours, j’ai fait le ménage, les lits, les courses, la cuisine, la vaisselle, enfin tout, quoi… Le pire c’était hier soir, les deux fils et leur père vautrés dans le canapé et hurlant comme des abrutis devant un match de foot, pendant que les deux cocottes qui avaient bien fait connaissance ...
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