Love you Two - 02 - Histoires de Sexe

Love you Two - 02

... les doigts dans les cheveux sans même s’en rendre compte.

Leur premier baiser eut lieu au café. Ben avait de la crème chantilly sur le menton et Rey, en ajustant son écharpe, lui en fit la remarque.

Ils étaient dans la rue et un vent froid faisait voler leurs cheveux.

— Non, de l’autre côté, rit-elle, alors qu’il se frottait le menton avec les doigts. Attends, laisse-moi faire.

Elle tendit la main, essuya délicatement le nuage de crème sur son côté droit, et après une hésitation, le porta à sa bouche, sans le quitter des yeux.

— Tu veux goûter ? dit-elle, espérant qu’il saisisse l’allusion.

Il saisit. Il se pencha, et déposa ses lèvres sur les siennes. Elles étaient chaudes et sèches. Son haleine sentait le café sucré. Rey en aurait ronronné. Elle entrouvrit la bouche et goûta ses lèvres de la pointe de la langue, comme une invitation. Il approfondit alors leur baiser, savourant sa peau et son haleine, se délectant de sa bouche. Rey sentait son corps réagir à ce baiser, profond et sensuel. Elle aurait voulu se serrer contre lui, mêler ses doigts à ses cheveux, mais elle avait un gobelet de café dans une main, son téléphone dans l’autre, son sac sur l’épaule, un bonnet, une écharpe… en tout beaucoup trop d’épaisseurs entre elle et lui.

Lorsque leurs bouches se séparèrent, elle se sentit comme affamée. Elle en voulait encore. Elle avait envie de le toucher, d’ôter ses vêtements, de se réchauffer à la chaleur de sa peau.

— Tu fais quoi cet aprèm ? ...

... demanda-t-elle alors.
— Je dois préparer mes cours de la semaine, dit-il.

Elle attendit qu’il ajoute « mais je peux faire ça plus tard », ou quelque chose dans ce genre, mais non.

— Je peux venir avec toi ? osa-t-elle, et en le voyant détourner les yeux, elle eut peur d’avoir été trop loin.

Il se passa la main dans les cheveux ; elle l’avait visiblement mis mal à l’aise. Allait-il la repousser ?

— Je dois travailler, commença-t-il.
— Je comprends, tant pis… fit-elle en souriant, pour dédramatiser la situation.

Mais il reprit :

— Tu peux venir lire chez moi si tu veux.

Elle sourit, un sourire de soulagement, chaleureux, d’une oreille à l’autre.

— J’adorerais !
— C’est par là, dit-il. Et faisant quelques pas dans la direction indiquée, il lui prit la main.

Le cœur de Rey se mit à battre très fort, alors qu’elle trottinait pour suivre Ben Solo, sa main dans la sienne.

Il lui avait pris la main. Ils sortaient ensemble. Elle allait chez lui. Son ventre était chaud, un essaim de papillons prit son envol et elle poussa un soupir ravi.

Elle retira ses chaussures en entrant.

L’appartement était petit, une trentaine de mètres carrés, mais fonctionnel avec une cuisine ouverte et un grand bureau laqué couvert de documents, de taches d’encre. Des étagères de livres couvraient les murs du sol au plafond, et devant les livres s’alignaient des photos cornées, des bibelots variés, et quelques dessins à l’encre de Chine dans des cadres en verre.

Rey fit ...