1. Apocope et Aphérèse


    Datte: 19/07/2023, Catégories: f, fh, hplusag, profélève, bizarre, telnet, ffontaine, Masturbation Oral fgode, pénétratio, jouet, confession, Humour coprolalie, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    Je déambule, je flâne, je baguenaude, je flemmarde un peu aussi, à vrai dire.
    
    Mais je ne me flagelle point, même pas besoin de s’auto-écrire une autorisation signée par soi-même pour s’autoriser à se déplacer, car je me trouve dans le plus bel endroit pour pratiquer cette activité, dans une des plus grandes librairies de France sur la Place de la Comédie à Montpellier.
    
    Je pourrais passer des journées entières ici, même des nuits aussi si cela se pouvait.
    
    D’ailleurs, aujourd’hui je me suis bien débrouillé. D’abord les courses « pour le ventre », c’est-à-dire la nourriture et l’entretien de la maison au magasin du coin, puis un passage chez le capilliculteur, histoire de me faire rafraîchir la tignasse et aussi de m’asseoir une demi-heure pour reposer mes vieilles guibolles.
    
    Aujourd’hui, c’est le grand jour, l’ouverture des terrasses des bars/restaurants. J’en profite pour commander et déguster un steak/frites chez un de mes anciens élèves, Richard Cûtry.
    
    En effet, j’exerce la noble profession de retraité de l’éducation nationale. Tout au long de ma carrière, j’ai tenté de faire entrer dans le ciboulot d’une multitude d’élèves l’amour du bien parler, l’amour du beau langage et de la belle écriture.
    
    Pour certains cela relevait demission impossible, pire que les travaux de ce bon vieil Hercule. Heureusement, tous n’étaient pas irrécupérables, j’eus même de belles surprises. Mais l’arrivée des téléphones mobiles, de l’écriture SMS et des réseaux tels queface de ...
    ... caprin oucuicui eurent raison de ma bonne volonté.
    
    Pourtant je pouvais continuer à enseigner, vivant seul depuis que mon épouse s’est tirée avec le directeur d’une salle de sport – toujours se méfier d’un mec qui veut remettre en forme votre épouse !
    
    Je pouvais travailler pour m’occuper, pour rompre la solitude comme disent les psys à la télé. Mais il y a des limites à tout, surtout celles qui permettent de supporter la connerie. À force de lire dans des dissertations « Roméo y veut niquer Juliette, mais que ses vieux et ceux de la meuf y peuvent pas se saquer » ou encore « Cyrano c’est çuilà ki dit que son pif est aussi long que ma teub », ou encore « si que j’avais un Oscar, que je remercierais mes parents, surtout mon père et ma mère »… Tout un programme.
    
    Marre aussi de lire ou d’entendre lesvoilà, genre, point barre, quelque part, mais aussi lestout à fait, limite, au niveau de, entre guillemets, effectivement qu’ils soient émis par nos chères têtes blondes, nos journalistes prétentieux, ou même hommes politiques qui veulent faire peuple.
    
    Étant propriétaire de mon habitation, je ne paye aucun loyer, et un héritage placé de façon judicieuse me permettant de vivre plus que convenablement, je fis valoir mes droits à la retraite et tirais ma révérence.
    
    Je craignais de m’emmerder, mais bien au contraire cette nouvelle situation me fit découvrir de nouvelles perspectives. Voyages, lectures, jardinage et cuisine, et je me mis même à l’écriture, publiant quelques ...
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