L'intrus
Datte: 11/09/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
vacances,
amour,
vengeance,
intermast,
pénétratio,
policier,
fantastiqu,
fantastiq,
amourdram,
occasion,
Auteur: Pervenche M, Source: Revebebe
... fraîcheur. « T’aurais pu repasser un coup d’épilation, ma vieille ! » me suis-je gourmandée.J’ai atterri chez Paulo, un bar en sous-sol encore peu fréquenté en ce début de soirée. C’était idiot d’aller là, on m’y connaissait. Zoé m’avait pourtant bien indiqué d’éviter mes ports d’attache, mais sur le moment ça ne m’a pas effleurée.Pascal était derrière le comptoir, à astiquer des verres. Je l’ai regardé d’un œil neuf. Un beau mec, sans doute un brin macho, mais quel beau mec ne l’est pas s’il n’entre pas dans la catégorie des inhibés incurables ?— T’es toute seule ? m’a-t-il dit.Comme il le voyait bien, je n’ai pas vraiment pris ça pour une question au premier degré. D’autant qu’il avait assorti ses paroles d’un bref clin d’œil. Les hommes ont-ils un instinct pour repérer la femme en manque d’affection ou ma tenue vestimentaire faisait-elle son petit effet ?— Ouais ! j’ai fait simplement avant de commander une vodka-orange.Je me suis hissée sur un tabouret en larguant mon sac sur le bord du comptoir et j’ai immédiatement tourné les genoux à quarante-cinq degrés vers le meuble, car ma jupette remontait dangereusement. J’avalais la première gorgée de la seconde moitié de mon verre quand des doigts m’ont effleuré les cheveux près de la nuque.— Salut, ma belle !— Mario !— Toute seule ? a-t-il demandé en me faisant la bise.Si tous les mecs du coin me posaient la question…— Non, je suis venue avec Brad Pitt, mais il est parti pisser.— C’est comme ça que t’appelles Vincent ...
... ?Derrière son bar, Pascal a rigolé, alors Mario a fait pareil. Puis il m’a offert une autre vodka-orange. […]
Il faisait de plus en plus sombre et j’allumai la lampe de bureau. La porte du bungalow était restée ouverte. « Flûte ! Les bestioles vont entrer ! » pensai-je en me levant. Je crus que mon visiteur était parti, mais il s’était assis à même le plancher de la terrasse, adossé à la paroi de la bâtisse. La tache plus claire formée par son visage se tourna dans ma direction.
— Je suis navré de m’imposer, mais il pleut toujours et la nuit tombe. J’ai une petite tente dans mon bagage. Puis-je la planter ici tout près ?
Comme je gardais le silence, il insista.
— Je ne vous dérangerai pas. Demain matin, je reprends mon voyage.
— Vous allez où ?
La question avait jailli, spontanément. J’aurais voulu la ravaler.
— Par là, annonça-t-il en levant le bras.
— Et vous venez de par là, je suppose ?
Je devinai son sourire en dépit de mon propos moqueur et de mon bras tendu à l’opposé du sien. Je cédai presque malgré moi :
— D’accord. Passez une bonne nuit.
Une pointe de remords tenta de s’infiltrer dans mon esprit, mais je l’émoussai bien vite. De toute façon, je n’avais qu’une seule chambre et un seul lit.
— Gare aux moustiques ! avertis-je avant de refermer la porte.
En soupirant, j’éteignis la lampe de bureau. Cette scène dans les toilettes me déplaisait tout autant qu’elle m’excitait. Était-il convenable de raconter ainsi ce genre de choses ? Je n’avais ...