1. L'intrus


    Datte: 11/09/2018, Catégories: fh, inconnu, vacances, amour, vengeance, intermast, pénétratio, policier, fantastiqu, fantastiq, amourdram, occasion, Auteur: Pervenche M, Source: Revebebe

    ... La vitre au-dessus de l’évier m’offrit une séquence orageuse supplémentaire tandis que je nettoyais et rangeais un peu de vaisselle. La sensation d’être observée attisa la hargne qui m’envahissait. « Et en plus, il mate mon cul, ce con ! » me dis-je. J’entendis son pas, puis sa voix grave.
    
    — C’était très bon, merci. Où puis-je déposer la tasse ?
    
    Je pivotai. Rencontrai son regard.
    
    — Donnez ! Je vais la laver, répondis-je sèchement.
    — Je vous dérange, n’est-ce pas ?
    — Pensez-vous !
    — Je suis désolé de vous importuner. Puis-je abuser encore un peu de votre terrasse ?
    — Bien sûr ! soupirai-je en levant les yeux au ciel.
    
    J’étais franchement odieuse, mais il ne sembla pas s’en formaliser. Il me gratifia d’un sourire et d’une légère courbette avant de s’esquiver d’un pas léger. Mon souffle reprit un rythme normal bien que mon agacement soit toujours bien présent. « T’es dégueulasse, Pervenche ! » méditai-je. « Ce type est poli et n’a sans doute pas de mauvaises intentions. »
    
    Je n’éprouvai que très peu de remords. Il valait mieux me montrer désagréable si je ne voulais pas qu’il s’attarde. Il n’était pas le bienvenu. Ni lui ni personne. J’avais besoin d’être seule. « Les mecs, on leur tend la main et ils prennent tout le bras ! »
    
    En soupirant, je m’assis devant mon bureau et mes feuillets, cherchant dans le travail remède à ma nervosité.
    
    […] Rentrée chez moi, je me suis douchée et me suis vautrée dans le fauteuil avec un demi-litre de cola – light ! – ...
    ... jusqu’au moment où je suis tombée endormie. Quand je me suis réveillée, le soir tombait et la télé allait pour elle seule. L’ex-homme de ma vie n’était pas là. Il devait être chez le cocu-en-voyage, à forniquer avec la cocue-chez-elle.Une bouffée de rage m’est montée à la gorge. Dans cette affaire, tout le monde portait les cornes, sauf mon mari ! J’ai oublié instantanément que j’avais promis de renoncer à l’apéritif et je me suis envoyé une demi-bouteille de vermouth pour accompagner le paquet de pommes chips ayant échappé à la voracité du phacochère en pantoufles. Ça m’a calmé les nerfs, mais balayé les inhibitions. Un tour à la salle de bain m’a permis cette fois de m’arroser l’extérieur, puis de me refaire une beauté en enfilant une tenue limite allumeuse avec jupette noire ras-de-cul et blouse soyeuse rouge vif à décolleté louchez-dessus. J’ai parachevé l’ouvrage avec des escarpins dorés, une petite veste en cuir et un gros nuage de Suivez-Moi-Les-Mecs, après quoi je suis sortie sac à l’épaule en claquant la porte et les talons.Un saut dans la voiture et direction centre-ville ! J’ai abandonné l’engin avec une roue sur le trottoir et une autre sur un avaloir, puis j’ai flâné dans les rues piétonnes en reluquant les vitrines encore éclairées. Les boutiques ne tarderaient pas à fermer, les clubs à ouvrir. La journée avait été douce, mais l’air du soir jetait des friselis sur mes jambes nues. Je me suis soudain inquiétée du léger duvet qui menaçait de se hérisser sous la ...
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