L'intrus
Datte: 11/09/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
vacances,
amour,
vengeance,
intermast,
pénétratio,
policier,
fantastiqu,
fantastiq,
amourdram,
occasion,
Auteur: Pervenche M, Source: Revebebe
... l’amour !
Je le voulais en moi. J’étais plus que prête à l’accueillir. La nature l’avait généreusement servi, mais il me pénétra aisément.
— Comme ça ? sourit-il.
— Oui !
Il me pistonna d’abord doucement, puis accéléra la cadence. Je sentais son souffle dans mon cou tandis que son sexe allait et venait dans le mien à un rythme soutenu. Le plaisir me gagnait à nouveau en compagnie de cet homme qui paraissait infatigable. Il s’en aperçut.
— C’est bien ?
— Oui ! soufflai-je.
— Tu aimes ce que je te fais ?
— Ou… oui !
— Tu vas jouir ?
— Oh !
— Oui, mon amour. Laisse-toi aller !
Je me laissais aller. Jamais je n’avais connu une telle extase. Même nantie de la certitude absolue que cet inconnu devait me quitter le jour même, je n’aurais cédé ma place à personne. Je serrai très fort contre moi ce corps aux muscles noueux, transportant l’odeur de la forêt, de la pluie et de la terre mouillée autant que celle, virile et épicée, de sa transpiration.
— Tu aimes ce que je te fais ? demanda encore le voyageur.
— Oui ! Oui !
— Plus que ce que ces hommes t’ont fait dans les toilettes ?
— Dans…
Je frémis. Au creux de mes reins, ma sueur se glaça.
— C’était toi, non ? Toi et eux ? insista-t-il en continuant à me faire l’amour.
Je devenais folle. La peur le disputait au plaisir. Alors que j’étais à deux doigts de l’orgasme, d’autres sensations m’envahissaient.
— Non ! Non ! protestai-je.
Il me regarda. Il souriait. J’y décelai de la moquerie.
— ...
... Je t’aime, Pervenche. Je t’aime. Tu es formidable !
— Non ! Nooon !
Il accéléra le rythme de ses va-et-vient. Il était à peine essoufflé. Sa voix était douce, chaude, enjoleuse.
— Tu as mis un peu de toi dans ton roman. Avoue…
— Aaah…
— Tu peux me le dire, à moi. C’était toi, n’est-ce pas ?
— Oui…
J’aurais voulu le repousser, mais mon corps était inondé de plaisir. La frayeur que je ressentais décuplait la violence de l’orgasme qui s’annonçait, terrible, dévorant.
— Pervenche… Je vais jouir.
— Oui…
— Je vais jouir, mon amour.
— Moi… Moi aussi. C’est…
C’était étourdissant. Nous étions couverts de sueur. Les vagues de plaisir nous submergèrent en même temps. J’étais prise dans un tourbillon. Un homme m’aimait, le disait, le faisait. J’étais transportée. Je planais dans les airs !
Nous restâmes étendus de longues minutes sur le divan, serrés l’un contre l’autre, son bras sous ma nuque et nos jambes emmêlées. Je redoutais l’instant où il allait se lever, enfiler ses vêtements et m’annoncer son départ. C’était inéluctable.
Il souriait, les yeux au plafond. Je lui caressai la poitrine, puis le ventre. L’angoisse m’étreignait.
— Tu vas partir, n’est-ce pas ?
— Pourquoi ? Pourquoi partirais-je ?
— Je le sais. Je le sens. Tu es un voyageur, un amant merveilleux, mais tu n’as pas d’attaches.
Il me regarda.
— Qu’en sais-tu ?
Ma main atteignit son sexe, qui retrouva peu à peu de sa vigueur sous la caresse.
— J’aimerais te retenir.
— Tout à ...