Bonjour Philippe - Histoires de Sexe

Bonjour Philippe

... passer un week-end de temps à autre avec Alex.

Avançant un pion, je suggère :

— Ou prendre nos vacances à trois, sur le bateau ?
— Le bateau est déjà petit pour nous deux, imagine à trois !
— On se serra !

Elle se met à sourire :

— Oui, on se serrera ! J’imagine bien comment ! En mode imbriqué, c’est ça ?
— Bien deviné, ma chérie !

Se décollant du réfrigérateur, elle se dirige posément vers la porte :

— Maintenant, mettons fin au suspense. Je veux savoir avec qui j’ai baisé.

Et avant que je puisse la retenir, elle a déjà disparu de la cuisine.

D’un pas altier, elle revient dans le salon toujours éclairé que par les bougies, avec moi sur ses talons. Philippe est étonné de la voir revenir sans bandeau. Caro se plante face au canapé où il est resté assis. Elle plisse des yeux, puis elle s’exclame :

— Philippe ! ? T’es revenu des États-Unis ?
— Il faut croire que oui…

Elle s’approche un peu plus de lui, se penchant sur son visage :

— En tout cas, la barbe et les lunettes, ça te va très bien.
— Merci…
— Alors comme ça, t’es mon admirateur secret depuis un bon bout de temps ?
— Euh… Oui… depuis un bon bout de temps…
— Légèrement aidé par mon sagouin de mari qui a dû t’envoyer quelques photos olé-olé ?

Son visage très proche de celui de ma femme, avec une vue imprenable sur des seins bien en évidence, Philippe proteste :

— Pas besoin de photos olé-olé ! Ni même de décolleté profond. Quoique ça aide un peu, je l’avoue. Pas trop déçue, ...

... Caroline ?
— Pourquoi serais-je déçue par un homme qui me désire comme, toi, tu l’as fait ce soir ?
— Tant mieux, parce que j’aimerais beaucoup qu’on se revoie…
— J’imagine…

Toujours penchée sur son nouvel amant, le surplombant, elle se tait, le contemplant. Puis elle reprend la parole :

— Plusieurs fois, j’ai bien pensé que c’était toi, mais avec ta barbe et le fait que je te croyais aux USA, j’ai chassé cette idée. Je ne vais pas tourner autour du pot, Philippe : j’ai beaucoup aimé ce que nous avons fait, toi et moi. J’aime ta façon de te comporter, tes attentions…
— Je t’en remercie, Caroline.
— Mais comme tu le sais, je suis mariée avec Fabrice. Néanmoins, il y a de la place pour toi, si tu acceptes certaines conditions.

Je suis étonné de voir que ma femme prend délibérément les rênes dans une attitude plutôt dominatrice, elle qui joue souvent les soumises afin de se laisser porter par le courant. Fébrile, Philippe attend la suite :

— Vas-y, je t’écoute.
— Toi, je te réserve pour mon côté vanille. Si tu es capable de rester tel que tu es, si tu te contentes de ce que je peux t’offrir, alors j’ai envie que tu deviennes mon amant officiel. Je préfère nettement me donner à toi, plutôt qu’à tous ces autres hommes qui me traitent en simple poupée. Si un jour j’ai envie d’être traitée en vulgaire pute, mon côté chocolat fera l’affaire.

Les femmes savent être terriblement pragmatiques. La repoussant légèrement, Fabrice se relève et enlace lascivement ma femme ...