Cascade. - Histoires de Sexe

Cascade.

... Qu’est-ce que tu as fait ? Jean réponds moi !
— Oh, pas grand-chose, j’ai lavé mon honneur.
— Laver ton honneur. Mais cela veut dire quoi ?
— Oh, pas grand-chose. J’ai laissé couler l’eau de la douche en bouchant l’écoulement avec une serviette.
— Oh, mais c’est grave…
— Rassure-toi ce n’est pas notre douche, c’est celle de Roland. Elle est juste au-dessus de leur chambre. J’ai bon espoir avec les vieux parquets, l’eau va vite traverser le plafond et… je jubile que ce soit lui qui soit accusé de cette erreur…
— Mais ça va être une catastrophe. La maison est vieille. Et tous leurs meubles…Oh, Jean, retournons pour tout arrêter.
— Non.
— Mais ils n’ont rien fait.
— À part te fournir un lit pour que ton amant puisse te baiser comme je l’ai vu tout à l’heure. Ça, des amis ! Des traîtres, oui !
— Mais, mais…

Un long silence.

— Tu t’es vengé de Roland en le laissant dehors
— Et en lui cachant les clés de chez lui et surtout de sa moto.
— Oh ! Mais… aussi. Tu te venges de nos amis.
— TES Amis, pas les miens en tout cas, PLUS les miens.
— Et moi, tu comptes me le faire payer comment ?
— À la mesure de ta trahison.
— Et tu l’envisages comment ?
— D’après toi ? À moins que tu veuilles me quitter pour refaire ta vie avec lui.
— Mais non. Jean, voyons c’est juste…
— Une affaire de « cul ». Tiens, je ne te choque plus ? Juste un amant pour bien te faire tringler et revenir à la maison toute souriante encore pleine de son foutre… Comme celui qui suinte encore… Et ...

... moi qui pendant ce temps t’étais fidèle. Alors que Ton Amie Maryse me draguait… Oh, mais je comprends, vous vous étiez mise d’accord… Comme cela, tu te serais sentie moins coupable… Et Louis dans tout cela ?

Elle ne proteste même pas.

Je redémarre. Je roule. J’ai déjà un début de vengeance. Je pourrais oublier pour le reste. Mais est-ce qu’il y a des niveaux dans l’état de cocu ?

Je n’arrive toujours pas à me décider. Je roule sans but et peut-être pas avec l’attention voulue, car je suis surpris par une voiture qui arrive de ma droite. Heureusement elle n’allait pas vite. Je m’excuse d’un geste. Ils passent. Je vérifie bien qu’une autre ne la suit pas. C’est une petite route marquée « Impasse ». En réalité, il y avait un « Céder le passage ». Vraiment, il faut que je fasse attention, j’avais bien priorité. Et puis un petit panneau d’une peinture toute fraîche : « Bois des amoureux ».

Un coup d’œil vers Armelle qui fixe la route de façon bizarre, comme si elle ne voulait pas que je puisse imaginer…

Mais j’imagine… Putain quand je pense que, pas plus tard que lundi dernier, alors qu’avec Louis on faisait une longue balade à vélo, on a emprunté cette route et qu’arrivé à son extrémité, on a fait une pause avant d’attaquer la forêt. Je l’entends encore me dire :

— On appelle cela « Bois des amoureux », mais en réalité c’est un coin de rencontre. Tu vois le petit parking, eh bien, le soir et tard dans la nuit, il se passe de drôle de chose.
— Ah bon ? Comment tu ...