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Les nuits fauves (1)
Datte: 05/06/2023, Catégories: Hétéro Auteur: Jane Does, Source: Xstory
... voici qui file et j’entends la porte de son appartement qui s’ouvre et se referme de suite. C’est un peu, panique à bord, pour moi. Je réalise d’un coup que le loup est dans la bergerie et que je ne sais pas vraiment comment tout cela va finir. Il est sympa, mais je ne connais rien de ce type. Et… il m’attire comme un aimant. Je sens la galère arriver une fois de plus. Comment éviter un naufrage que pressent mon esprit ? Sûr que je vais encore me fourrer dans un guêpier d’où je sortirai meurtrie et blessée ! Il n’a fait qu’un aller et retour. La bouteille d’une jolie couleur jaune atterrit sur la table. — Vous avez un tire-bouchon ? —… Je suis affolée. Il me dévisage avec une insistance bizarre. À moins que ce ne soit moi qui le vois ainsi. — Vous… vous n’allez pas bien ? — Hein ? Je viens de sursauter et reprends le fil de la conversation. — Si ! Si ! Il est par là dans ce tiroir. — Je peux le prendre ? Inutile de laisser le vin chauffer, ça se boit frais le blanc. — Euh ! Oui, oui, faites comme chez vous. — Vous êtes toute pâle, vous ne voulez pas vous assoir ? — Non ! Non, je vous assure que tout va bien. — Bon… alors, trinquons. À quoi allons-nous le faire ? À cette rencontre plaisante ? — Rencontre plaisante ? Entre vous et moi, voulez-vous dire ? — Ben… oui ! Ça me change un peu de mes tête-à-tête avec Julius… — Julius ? — Mon chien… Vous êtes certaine que tout va bien ? — Oui ! Je… je perds un peu le fil de mes ...
... pensées. Bon à votre chien Julius alors ! — Mais ? Enfin si ça peut vous faire plaisir, il en sera ravi de savoir que vous le préférez à son maitre. —… ? Hein ? — Vous voulez boire à la santé de Julius et il sera ravi de le savoir. — Oh, pardon ! Je débloque à fond et le flic me sourit. Nous levons nos verres. Ils tintent l’un contre l’autre et je ne sais plus où j’habite. Qu’est-ce qui m’arrive, bon sang ? Hervé est assis face à moi et je baisse les yeux. Lui me fixe sans obscénité ni outrance. — Je peux vous tutoyer Ingrid ? — Me tutoyer ? Vous l’avez fait devant les jeunes dans l’entrée… Oui ! Oui. — Merci. Tu es une chouette femme. C’est beau chez toi. Attends… Il repousse sa chaise et se remet sur ses pieds. En deux ou trois enjambées, il fait le tour et se retrouve derrière mon siège. Ses deux mains viennent se poser sur mes épaules. Il débute une sorte de massage et je ferme les yeux. La catastrophe annoncée se précise ? Je ne suis plus là ! Mon cerveau vient de se déconnecter et je surfe déjà sur des images folles. Les mains du flic sont d’une incroyable efficacité. Elles dénouent mes muscles tendus et je me sens sur un nuage. Arrive donc ce que je redoute le plus ? Tout mon corps réagit à cette stimulation relaxante. Je me sens fondre et souhaiterais presque que les pattes qui me câlinent aillent plus loin, plus vite. Je me dois de réagir. Oui ! Redescendre sur terre, mais comment ? Alors, je lance sans y croire… — Notre diner, il va être ...