Le Vieil Homme et la Mère
Datte: 02/06/2023,
Catégories:
fhhh,
hplusag,
jeunes,
couleurs,
vacances,
plage,
sauna,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
confession,
Auteur: Elodie.S, Source: Revebebe
... jeunes et sympathiques, mais je suis avec vous…
— Vous êtes mon invitée. Je vous le rappelle, vous êtes avec moi, mais vous gardez votre autonomie. Vous faites ce que vous voulez de vos journées. Bien sûr, plus je vous aurai à mes côtés et plus j’essaierai de vous gâter. Mais, sans pour autant vous pousser au vice, je tiens à ce que je ne sois rien d’autre qu’un charmant gentleman accompagnateur, un chevalier servant, comme à la Belle Époque, un écuyer comme au temps du roman courtois. Vous êtes pour moi une sorte d’Yseult.
Sentant ma gêne, il change de sujet. Il développe une captivante théorie : le cinéma doit certes représenter la vie, mais la vie doit elle aussi s’inspirer du cinéma. Il appuie sa théorie sur un film peu connu, « La fête à Henriette ». Je bois littéralement ses paroles, oubliant la question qui m’avait déstabilisée. Nous achevons notre repas par une succulente tarte aux pignons. Il insiste pour que je prenne avec lui un digestif liquoreux que j’ai du mal à refuser, je sais que j’ai déjà un peu bu. Je l’ai laissé remplir mon verre au fur et à mesure que je le vidais et ce Tavel était vraiment un nectar des dieux.
Toute la soirée, j’ai pressenti que cette soirée n’allait pas être ordinaire. Une légère brise d’est avait à peine dissipée la chaleur étouffante et permis au soleil couchant, dans un festival de couleurs allant du jaune à l’orange, de dorer d’autant plus le bronzage les corps des nudistes encore autour de la piscine.
Plus tard, une lune ...
... visible aux trois quarts éclaire le paysage de tons lumineux du blanc pur au noir profond. Elodie et moi sommes rentrés de notre dîner aux chandelles dans un doux état d’euphorie qui appelle le repos dans des draps frais. L’esprit encore grisé par le gouleyant Tavel, elle a tenu à faire assaut d’esprit jusqu’à la fin du repas. La fatigue occasionnée par ce voyage en train interminable, achevée par la semi-déception de se retrouver seule sur le quai des gares, a entamé sa vitalité. Elle ne peut réprimer un bâillement.
— Excusez-moi, Jean-Arthur, je ne m’ennuie aucunement avec vous, mais je suis trop lasse pour prolonger cette soirée. Auriez-vous la bonté de me ramener à l’hôtel afin que je puisse récupérer et être en pleine forme pour vous demain matin ?
— Elodie, vous n’avez pas à vous excuser. Je comprends parfaitement votre désir de vous reposer. Vous avez besoin d’une bonne nuit de sommeil. La température s’est adoucie et Morphée vous attend pour vous bercer en vous faisant rêver à des lendemains qui chantent.
Quand je la raccompagne, Elodie s’appuie sur mon bras pour assurer sa marche jusqu’à la porte principale de notre suite. Je la guide jusqu’à la terrasse et m’efface pour lui faire franchir la porte-fenêtre restée ouverte. La sentant légèrement tituber, je ne la lâche que lorsqu’elle est assise sur le bord du lit préparé par le room service.
Un cas de conscience se pose alors à moi : Elodie a déjà glissé subitement dans un demi-sommeil, la moitié gauche de ...