Fin d'année à Biarritz - Histoires de Sexe

Fin d'année à Biarritz

... nuit. Tu m’as sortie de moi-même.
— On est bien tombé. Mais je suis sûre que ces deux gars sont mariés et qu’ils sont partis rejoindre leur petite femme après nous avoir baisées. C’est courant par ici. Tout se fait en douce. Mais peu importe. On a eu ce qu’on voulait, non ?
— Je n’étais pas partie pour ça. Mais je dois reconnaître que j’en avais vraiment besoin. Et que tu m’as épatée. À te voir, je ne te croyais pas aussi… cul, si j’ose dire. Tu caches bien ton jeu. Mais au fond, tu me donnes de l’espoir. Si je suis comme toi à soixante balais, je signe de suite.
— Ce n’est pas une question d’âge. J’ai toujours aimé le sexe et je crois qu’aujourd’hui, les femmes de soixante ans sont comme celles de quarante ans il y a quelques décennies. Sauf qu’elles sont encore plus libérées. Elles ne font pas semblant de baiser. Et cette nuit, on a vraiment baisé.
— Alors ça, je m’en suis aperçue. Ce que tu peux être vulgaire quand tu baises ! Mais ça m’a terriblement excitée. Tu as révélé en moi quelque chose de bestial et je saurai m’en souvenir.
— Les ...

... femmes sont aussi bestiales que les hommes, Maud, mais elles n’osent pas ou ne veulent pas exprimer leur bestialité. Moi, j’aime la bite et je le dis. J’aime me faire enculer et je le dis. Je mets la main dans le slip d’un type dont j’ai envie, y compris des jeunes. Et surtout des jeunes. Tu t’imagines pas à quel point certains aiment les femmes mûres comme nous. Parce qu’ils savent qu’on baise vraiment.
— Arrête de parler comme ça, tu es encore en train de m’échauffer et on n’a personne sous la main…

Les deux femmes éclatèrent de rire. Puis Maud rentra dans son appartement préparer ses affaires. Elle repartait le lendemain. Elle retrouva Véronique pour une ultime promenade, mais la soirée fut chaste. Il faut dire que Maud avait les chairs un peu sensibles après les ébats mouvementés de la nuit et elle avait besoin de se remettre un peu. « Je suis décidément un peu rouillée », constata-t-elle.

Mais dans le train du retour, sa résolution était prise. Quand son mari aurait la garde de ses enfants, elle s’échapperait vers Paris. Véronique l’attendrait.