1. Jouir de la vie


    Datte: 26/05/2023, Catégories: fh, fépilée, vacances, campagne, hotel, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, ffontaine, massage, caresses, nopéné, Auteur: Fitiavana, Source: Revebebe

    ... m’a vue me tordre de douleur devant elle. Elle m’a immédiatement conduite aux urgences, et le verdict est tombé : une fausse couche, avec une très grave inflammation de l’utérus à la suite d’une infection pour laquelle j’aurais dû consulter immédiatement. J’ai été opérée d’urgence, et de manière radicale. L’enfant de Steve restera à jamais le seul bébé que j’aurai porté dans mon ventre.
    
    Mes beaux-parents, puisqu’ils m’ont demandé de les considérer comme tels, m’ont soutenue et m’ont aidée à remonter la pente. Il m’a fallu plus de deux ans pour retrouver goût à la vie, mais le jour où le déclic s’est fait, je n’ai eu qu’une pensée en tête : la vengeance. Oh, rassure-toi, pas envers le chauffeur du car ! Envers la vie, tout simplement. Elle m’a tout enlevé, j’ai décidé de lui reprendre tout ce que je pouvais. J’ai fait le vœu de jouir de la vie de toutes mes forces, jusqu’à mon dernier souffle. »
    
    Jusqu’à notre pause de midi, nous n’échangeons plus un mot. Les pensées se succèdent dans ma tête, immense compassion tout d’abord pour les terribles épreuves par lesquelles Émilie est passée – je ne peux pas imaginer pire que de perdre son partenaire, pour apprendre quelques jours plus tard qu’on a porté son enfant dans son ventre. Sans parler de la tristesse d’une femme qui sait qu’elle ne donnera jamais la vie. Je songe ensuite à son attitude complètement détachée envers le plaisir physique, et je me remémore son attitude durant ces deux jours, alors que ses derniers mots ...
    ... résonnent encore à mes oreilles : « jouir de la vie de toutes ses forces, jusqu’à son dernier souffle ». Oui, cette femme « un peu libérée », comme elle se décrit elle-même, semble tout faire pour prendre sans fin sa revanche sur cette vie qui l’a tellement éprouvée dans sa jeunesse. Je me demande enfin quel comportement Émilie souhaite de ma part. Devrais-je être plus démonstratif ? La veille au soir, est-ce que j’aurais dû prendre son invitation à la lettre ? Est-ce qu’elle attend que je lui saute dessus ? J’essaye de trouver la meilleure formule pour lui poser la question avec délicatesse, mais à chaque fois que je suis sur le point d’ouvrir la bouche, je me ravise, désireux de respecter le silence qu’elle a laissé s’installer.
    
    Après presque deux heures, Émilie brise enfin le fil de mes pensées :
    
    — Bon, qu’est-ce que tu dirais d’une petite pause déjeuner ? Tu ne dis plus rien, je ne voulais pas te mettre le moral dans les talons. La vie, c’est la vie, mais c’est quand même la vie !
    
    Sur cette merveilleuse lapalissade, nous nous installons et sortons les provisions du sac. Émilie s’installe sur une pierre et retire sa brassière, offrant le haut de son corps aux rayons du soleil. Comme je sais qu’elle apprécie les allusions, je la complimente :
    
    — Ta poitrine est magnifique. Ça me fait penser à une randonneuse que j’ai aperçue hier, seins nus, pendant qu’elle déjeunait. Malheureusement, je n’ai pas pu distinguer grand-chose, elle était de l’autre côté d’un large ...
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