BlackBerry vs iPhone : Rencontre des plus troublante
Datte: 15/05/2023,
Catégories:
inconnu,
voyage,
train,
telnet,
collection,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
rencontre,
Auteur: Onyx31, Source: Revebebe
... café.
9 h 12 : On frappe, Pauline entre.
— Monsieur, un coursier vient de déposer cela pour vous.
Elle tient dans sa main une enveloppe de papier Craft. Elle la pose sur mon bureau, tourne les talons et quitte la pièce sans oublier de refermer la porte.
Je regarde le colis. Aucune adresse ni indication. Étrange.
Je l’ouvre.
À l’intérieur, un papier de soie vert pâle entouré d’un ruban doré à la manière d’un paquet cadeau. Je tire une des extrémités du cordon… doucement, comme si je m’attendais à voir surgir quelque chose.
.
Le nœud cède. Les pans de l’emballage s’ouvrent telle une fleur en train d’éclore.
Je reste sans voix.
J’avance ma main, attrape la magnifique guêpière que le paquet contient et la contemple tel un chef d’œuvre.
Mon cerveau se vide.
Je la soulève plus haut à bras tendu pour mieux l’admirer. Un morceau de bristol s’en échappe. Je le saisis frénétiquement et lis le message.
L’écriture manuscrite est régulière, bien formée, maîtrisée. Sur les mots une légère trace de rouge à lèvres carmin. Je porte à mon nez la pièce de lingerie. Poison de Dior. Je le reconnaîtrais entre tous.
La soie délicate glisse entre mes doigts. Délicieuse sensation qui renvoie illico mon esprit dans le passé, dans ce compartiment, là où tout a commencé.
Je plonge ma tête dans l’étoffe et inspire longuement. Si mon cerveau est figé, mes tempes, elles, sont au bord de l’explosion tellement mon cœur en tachycardie sévère est entré en zone ...
... rouge.
Je vais mourir.
Mais non, contre toute attente je suis toujours vivant.
Amorphe il y a quelques minutes, je sens monter en moi une puissante vague d’énergie qui me propulse tel un fou furieux dans le bureau de Pauline.
Je perds la notion de la réalité et hurle :
— Qui a déposé ça !
Je me retrouve planté devant elle, surexcité, en nage, un dessous féminin à la main. Je vois ses yeux s’écarquiller… puis un sourire naître sur ses lèvres.
— Je suis heureuse de voir que vous allez mieux, Monsieur.
— Pauline, merde, d’où ça vient !
— Je ne sais pas, je me renseigne immédiatement.
— Oui, et fais vite !
Je rentre dans mon bureau, claque la porte et retourne à ma table de travail. Je balaie d’un geste vif mes dossiers, manquant de faire valser mon ordinateur.
— Putain, il est où ?
Enfin, je trouve mon téléphone. Mes mains moites tremblent. Je le fixe. Je me retiens de le lancer par terre. Je tourne en rond tel un lion en cage.
— Mais bordel, qu’est-ce qu’elle fout !
Retour dans le bureau de Pauline.
— Alors, ça vient !
— Oui, minute, réplique-t-elle d’un ton un tantinet agacé.
— Voilà ça y est. D’après le bon de livraison, cela vient du Grand Hôtel de l’Opéra de Toulouse.
Je blêmis.
Elle est en ville, à deux pas d’ici, dans un palace.
Enfin un élément tangible. Je reprends mes esprits et bascule instantanément en mode action, là où j’excelle.
— Pauline, excuse-moi d’avoir été odieux.
— Pas de soucis, dit-elle. Elle doit être ...