1. BlackBerry vs iPhone : Rencontre des plus troublante


    Datte: 15/05/2023, Catégories: inconnu, voyage, train, telnet, collection, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme rencontre, Auteur: Onyx31, Source: Revebebe

    ... bonne cause. À plus.
    
    Je raccroche.
    
    Dans la foulée j’appelle mon assistante.
    
    — Bonjour, Pauline, tout va bien ? Quelque chose de particulier ce matin ?
    — Bonjour, Monsieur, non, très calme. Et vous, tout s’est passé comme vous le souhaitiez ?
    — Oui, je te raconterai plus tard. Mais là, je dois passer chez Dupond et Dupond. Appelle-les et prends rendez-vous pour aujourd’hui. S’ils ne peuvent pas, tu insistes, tu uses de tes charmes sur ces vieux barbons, bref, tu te débrouilles, mais tu m’obtiens un rendez-vous pour cet après-midi. Tu annules mon vol de retour et me réserves un billet de train.
    — Je ne vous loue pas une voiture ?
    — Non, je dois travailler sur leur projet. Tu m’envoies les billets et résa sur mon BlackBerry. OK ?
    — Comme d’habitude quoi. Comptez sur moi, Monsieur.
    — Merci et bonne journée à toi.
    
    À peine le temps de lire quelques mails que le chauffeur me signale que nous sommes arrivés. Je lui demande de m’attendre, je n’en ai pas pour longtemps.
    
    Je m’extirpe du taxi et m’engouffre dans le hall de la vénérable maison parisienne. Je perds cinq bonnes minutes à attendre mon tour et commande deux réglettes de macarons, une à la pistache et l’autre à la fraise mentholée. Ce sont les préférés de Pauline. Je sors ma carte de crédit, demande une facture, tout en me remémorant le jour où je l’ai recruté.
    
    Cela devait être le dixième entretien d’embauche. Elles étaient toutes aussi compétentes les unes que les autres, mais aucune ne sortait du ...
    ... lot. Je pestais intérieurement en pensant au temps perdu quand elle entra dans mon bureau. J’aurais dû la prier de s’asseoir, mais j’ai préféré la laisser mariner debout un certain temps en la dévisageant. J’use souvent de ce subterfuge pour déstabiliser les plus faibles. Enfin, je l’invite à prendre place en face de moi.
    
    Je laissai le silence inconfortable se prolonger un peu, tout en m’enfonçant dans mon fauteuil. Elle se balançait d’une fesse sur l’autre, ne savait pas quoi faire de ses mains, et ses yeux, comme apeurés, cherchaient où se poser. Je décidai alors d’abréger son calvaire en lui posant les questions d’usage. Enfin soulagée, elle débita sans respirer son laïus pendant que je relisais distraitement son CV tout en l’observant du coin de l’œil.
    
    J’écoutais d’une oreille peu attentive sa voix mélodieuse, mais si peu assurée. Je la dévisageais, essayant de mettre à nu sa personnalité. Ce n’était ni la plus diplômée ni la plus belle, juste une jeune femme peu expérimentée. À ce moment-là, mon sixième sens me sortit de ma torpeur. Elle avait ce petit quelque chose d’indéfinissable qui m’empêchait de la quitter du regard. J’étais comme hypnotisé. Elle n’avait pourtant rien d’extraordinaire, mais il y avait cette petite voix au fond de ma tête, celle qui me pousse parfois à tenter l’impossible et qui soudainement me susurrait, vas-y, fonce. Une fois de plus, je vais suivre mon instinct. Ma décision était prise. Ce serait elle ma nouvelle secrétaire.
    
    — Votre code, ...
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