BlackBerry vs iPhone : Rencontre des plus troublante
Datte: 15/05/2023,
Catégories:
inconnu,
voyage,
train,
telnet,
collection,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
rencontre,
Auteur: Onyx31, Source: Revebebe
... bien calé dans le cuir de mon fauteuil.
Mon BlackBerry est posé sur mon bureau comme à son habitude. Je le fixe. Mon esprit est ailleurs, entre Paris et Brive. Je prends mon téléphone. J’ai créé un contact avec son numéro. Ignorant son nom, j’ai mis : inconnue du train.
Mon doigt hésite, lui écrire, appeler, ne rien faire …
Déjà une semaine, sept jours durant lesquels régulièrement je prends mon téléphone, le tourne dans tous les sens et le repose.
Jeudi dernier, j’ai quand même réussi à écrire deux lignes… puis les ai effacées.
Je suis perdu.
Je ne sais pas quoi faire.
J’ai peur.
Peur de gâcher ce doux rêve.
Comme chaque jour, je repose mon téléphone sur le bureau. J’allonge mes jambes sur ma table de travail et repense à elle. Mon sexe durcit à cette seule évocation. Ma main se pose machinalement sur la bosse de mon pantalon. Non, c’est pathétique, je ne vais pas me masturber sur sa photo… elle mérite beaucoup mieux.
Mieux, oui, certainement, mais quoi ?
Voilà mon problème existentiel.
Business is going on…
Comme à chaque fois.
Je dois vous dire que depuis toujours, je suis un bourreau de travail. Étant jeune, alors que je faisais mes études d’ingénieur dans une prestigieuse école, je menais en parallèle un cursus d’art couronné par un titre de Docteur en art moderne, d’où mon attrait pour les beaux objets.
Mais depuis sept jours, je n’ai plus le cœur à l’ouvrage. Philippe, mon associé, l’a bien vu même s’il ne s’en inquiète ...
... pas vraiment. Il m’a même proposé de partir quelques jours. Pauline, qui me connaît mieux que personne, n’est pas de son avis. Elle a bien vu qu’un ressort s’était cassé, que j’étais devenu une sorte de coquille vide, chose proprement impensable d’ordinaire tellement mon énergie débordante pouvait soulever des montagnes.
Mais là, je n’ai plus goût à rien.
8 h. Le claquement régulier de talons sur le plancher m’indique que Pauline arrive. Je l’entends frapper. Elle entre sans attendre ma réponse, me salue et me propose un café.
J’accepte.
Elle est radieuse comme toujours.
Quelques minutes plus tard la revoici qui dépose une tasse fumante accompagnée d’un macaron.
Elle s’assoit sur l’angle du bureau, légèrement penchée en avant, laissant infuser un thé particulièrement odorant. Le tissu de son chemisier est tendu par ses seins m’offrant ainsi une vue imprenable sur son décolleté généreux. Elle n’ignore nullement que je suis amateur de belles courbes féminines que je nomme d’ailleurs le premier art. Dans sa grande mansuétude, Pauline a toujours eu la délicatesse de ne jamais s’offusquer de mes coups d’œil indélicats.
— Alors monsieur, quel est le programme aujourd’hui ?
Je ne réponds pas.
Signe de mon mal-être, les traits de mon visage n’ont pas bougé d’un iota. D’ordinaire je l’aurais au moins complimenté sur sa tenue.
Le silence est pesant.
Enfin, j’ouvre la bouche.
— On continue les dossiers en cours. Allez, au travail ! Et merci pour le ...