1. La moniale démoniaque (1)


    Datte: 15/05/2023, Catégories: Lesbienne Auteur: zooph34, Source: Xstory

    ... sans visibilité, nous nous trouvons nez à nez avec un camion complètement à gauche.
    
    Mère Gabrielle donne un coup de volant à droite, mais il y a un fossé assez profond dans lequel nous basculons. Je ressens une vive douleur à la jambe et au bras droit, je perds connaissance. Quand je reviens à moi, je suis coincée, je ne peux pas bouger, je ne peux pas sortir du véhicule. Le chauffeur du camion s’est arrêté, quand il a vu que j’étais coincée, il a téléphoné aux pompiers qui arrivent trois quarts d’heure plus tard. Heureusement, mère Gabrielle n’a rien, elle reste avec moi pour me soutenir le moral. C’est une personne très agréable, et surtout très érudite de quarante-huit ans, je discute souvent avec elle de littérature, ma grande passion.
    
    Les pompiers me libèrent de ma prison d’acier, non sans mal, il a fallu une heure, le minibus est bon pour la casse, complètement découpé. Mon côté droit est fracassé, mon tibia, mon péroné et mon fémur de ma jambe droite sont cassés, ainsi que le radius le cubitus et l’humérus de mon bras droit, il faut réduire les fractures. Une femme pompier médecin me fait une piqure pour me soulager et quatre attèles grossières à même la civière. Me voilà parti dans l’ambulance des pompiers pour l’hôpital de Perpignan, je suis tout juste consciente. L’opération se passe très bien, mais je dois passer la nuit à l’hôpital, par simple mesure de sécurité. Je me retrouve nue dans une blouse de l’hôpital boutonnée derrière, ils m’ont déshabillé pour ...
    ... réduire mes fractures, je ne me suis rendu compte de rien, j’étais dans un état de choc. Je m’endors, complètement assommée par l’anesthésie.
    
    Mère Gabrielle obtient que je puisse rentrer au couvent le lendemain matin sur une civière. Elle a amené de quoi m’habiller plus normalement, deux infirmières m’habillent en prenant beaucoup de précautions, mais j’ai quand même mal. Une ambulance me transfère au couvent, toutes les nonnes se précipitent pour prendre de mes nouvelles, le fait que je rentre au couvent les rassure. Elles m’allongent sur le lit d’un box de l’infirmerie. Elle est équipée pour prodiguer les premiers soins. Il y a quatre box séparés par des rideaux et une salle de bain en plus de la salle de soin. Mais il faut me changer, avec tous ces plâtres, je ne peux rien faire, même pas manger. Sœur Marie Madeleine dit qu’elle va s’occuper de moi. Mère Gabrielle accepte, c’est l’infirmière du couvent, elle a vingt-six ans, vient de finir ses études d’infirmière et n’a prononcé que ses vœux provisoires. Elle est au couvent depuis un an, elle prononce ses vœux définitifs l’année prochaine.
    
    Nous nous connaissons bien, elle aussi se passionne pour la littérature, nous avons très souvent discuté ensemble. Tout le monde sort, elle seule reste avec moi.
    
    — Je vais devoir vous déshabiller et vous changer, vous ne pouvez pas rester habillée comme ça.
    
    — Très bien, mais je ne vais pas pouvoir vous aider.
    
    — Ne vous en faites pas, je me charge de tout.
    
    Elle déboutonne ...
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